Mettre au monde des enfants avec un écart d’âge assez rapproché pour qu’ils soient complices, assez espacé pour pouvoir consacrer suffisamment de temps à chacun : c’est le rêve. Mais quelle que soit la différence d’âge, chaque situation a ses avantages et ses inconvénients. Plutôt rassurant et déculpabilisant, non ?
La place de l'aîné
Lorsque l’écart est inférieur à trois-quatre ans, l’aîné est souvent tiraillé entre le désir de continuer à grandir et celui de redevenir un bébé. Qu’il est difficile pour un petit de partager ses parents quand on en a encore tellement besoin… « Qu’a donc ce bébé de plus intéressant que moi pour capter l’attention et l’intérêt de tous ? » se dit-il. Il était propre et voilà qu’il fait à nouveau pipi dans sa culotte. Il mangeait à la cuillère et il veut maintenant téter le biberon ! Cette régression est évidemment signe de jalousie.
Complicité et rivalité
On estime que l’écart d’âge est un facteur important de la relation fraternelle. Plus l’écart est restreint, plus les enfants seront proches, et cette proximité entraînera des jeux communs, une complicité mais aussi de la rivalité et de la jalousie, surtout s’ils sont de même sexe. Ce seront des frères (ou des sœurs) inséparables, il y aura des moments pleins de joies et de rires mais aussi de belles batailles en perspective !
Presque comme des jumeaux
Pour les parents, avoir deux bébés à moins de deux ans d’intervalle revient presque à élever des jumeaux. C’est presque plus difficile encore car tous deux sont dépendants des soins maternels et demanderont une attention différente. Il faut beaucoup de résistance physique pour s’occuper de deux tout-petits… Fatiguée, la mère peut être tentée de mettre ses enfants "dans le même sac", agissant comme s’ils avaient le même âge, poussant involontairement l’aîné à grandir trop vite ou au contraire freinant son développement. Et vous êtes nombreuses à le dire, le temps est compté, surtout le vôtre qui tend à se rétrécir comme une peau de chagrin ! Deux ans et demi de différence serait le bon écart pour les parents. Cela laisse à la mère le temps de retrouver son corps et sa féminité. Elle a fait suffisamment connaissance avec son aîné et n’a pas encore perdu la main pour s’occuper du second