Veillez à bien marquer les différences de place. Expliquez et réexpliquez à votre dernier qu'étant le plus petit, il est naturel qu'il ne puisse pas tout faire comme les grands. Les grands ont besoin de l'entendre, car un aîné, plus fragile peut se sentir écrasé par la présence de son cadet, ou tout au moins insécurisé dans sa position d'aîné. Il aura tendance à le repousser pour protéger son statut mis en danger. Valorisez-le, mais sans trop insister sur son rôle protecteur, ce qui pourrait s'avérer stressant, voire dangereux en cas de rejet. Alors encourageons nos petits et nos grands à cultiver leurs liens, sans trop déléguer, et sans trop en faire. Chaque relation est unique et chaque enfant a le sentiment d'être moins aimé que les autres (plus on différencie les enfants, moins ils sont jaloux). Les parents croient toujours que ce sont les aînés qui sont jaloux, en oubliant que les petits le sont encore plus, et cherchent à faire payer au plus grand son statut d'enfant à part. Sans le savoir, les parents ont tendance à revivre leur enfance à travers celle de leur enfant et à règler inconscienment leur comptes avec le passés. Surtout, laissez l'aîné et le plus jeune exprimer leurs colères et leurs chagrins. Quand il s'agit de petites chamailleries ordinaires, mieux vaut rester en dehors du conflit et attendre que frère et soeur se réconcilient spontanément. Si la bagarre s'envenime, plutôt que de se fâcher, il est préférable d'écouter avec patience la version de chacun. Une fois les motifs de la dispute éclaircis, proposez-leur de trouver eux-mêmes le moyen de règler ce conflit à l'amiable. En général, le seul fait de discuter ensemble pour trouver un arrangement dédramatise l'ambiance survoltée. Bien sûr, si la dispute dégénère en bataille rangée, la seule solution et d'intervenir de façon musclé en les séparant.