Si la jalousie de votre aîné s’est assez peu manifestée au cours de votre seconde grossesse, s’il semble avoir accepté l’arrivée du nouveau venu, il y a fort à parier que c’est au moment où celui-ci va commencer à se déplacer seul, que l’aîné va réagir. Selon l’âge de l’aîné, la jalousie aura un fondement différent. L’enfant de moins de 6 ans a encore besoin d’une grande attention de sa mère et de la sécurité qu’elle lui apporte. L’enfant de plus de 6 ans, lui, a surtout besoin d’indépendance et de place. C’est beaucoup de choses à supporter pour un enfant, et cela engendre naturellement l’agressivité : paroles violentes accompagnées de menaces, pincements, griffures, etc. Mais aussi, l’enfant peut devenir coléreux, capricieux, querelleur. N’y attachez pas trop d’importance, ce sont avant tout des paroles qui lui permettent d’exprimer ouvertement ce qu’il a sur le cœur. Bien avant de combattre la jalousie, il faut la prévenir en prenant particulièrement soin du petit jaloux, en l’aimant, en le valorisant, en désamorçant toutes les situations qui vont entretenir ce sentiment. Au contraire, surveillez un enfant qui ne dit rien, qui se met à l’écart plus observateur qu’auteur et surtout qui n’a aucun geste affectif vis-à-vis du bébé. Cette violence verbale s’accompagne souvent d’une régression. La réprimande n’est pas la solution. Bien au contraire, valorisation, attention toute particulière peuvent l’aider à retrouver son calme. Il ne refusera jamais de participer aux soins de bébé, ou d’avoir des responsabilité valorisantes. Il aimera se conduire en « grand » et prendra d’autant plus facilement son cadet sous sa protection. Ce sera sans doute encore pour les parents le bon moment pour entreprendre avec l’aîné une activité spécifique que le plus petit ne viendra jamais perturber : musique, lecture, peinture, sortie, tout est possible pour rétablir une complicité que l’aîné avait avant l’arrivée du bébé. L’amour entre frère et sœur naîtra de gestes quotidiens et en fonctions de l’espace que laisse les parents à l’expression de la jalousie de l’aîné.