Le cytomégalovirus
Infection pouvant être lourde de conséquences, le cytomégalovirus peut être évité grâce à un certain nombre de mesures d'hygiène simples.
Le cytomégalovirus (CMV) se transmet par contacts répétés avec la salive ou les urines des enfants en bas-âge... Un tiers d'entre eux sont porteurs de ce virus, responsable du plus grand nombre d'infections transmissibles de la mère à son futur bébé (1 à 2 % des nouveau-nés sont touchés).
Le CMV se manifeste chez la mère par des symptômes tout à fait communs, pouvant être confondus avec ceux d'une simple grippe (fièvre prolongée, maux de tête, douleurs abdominales, augmentation du volume des ganglions, etc.).
Les risques
Si la mère a déjà contracté le CMV avant sa grossesse, elle est immunisée ; les cas de nouvelle contamination sont très rares. Sinon, les risques sont faibles mais réels. Les femmes enceintes mères d'un enfant en bas-âge ou travaillant dans une collectivité (crèche, école maternelle) sont particulièrement concernées.
Pour le foetus
Le risque de transmission de la mère au foetus est constant tout au long de la grossesse. Il varie entre 30 et 50 %. Dans les cas les plus graves, le CMV peut provoquer surdité, retard mental ou malformations.
Pour la mère
Le CMV peut provoquer une fausse-couche au cours du premier trimestre de la grossesse.
Précautions indispensables
Les gestes pour prévenir
Le respect d'un certain nombre de règles d'hygiène simples suffit à prévenir la transmission du CMV :
- se laver soigneusement les mains après le change ;
- ne pas sucer la cuiller de bébé ou la tétine de son biberon, ni finir son assiette ;
- éviter les baisers sur la bouche, le contact avec les larmes ou les nez qui coulent ;
- ne pas prendre le bain avec bébé (contamination urinaire) ;
- prévoir du linge de maison réservé à bébé (mouchoirs, serviettes, draps, ...).
Le dépistage
Une prise de sang avec recherche d'anticorps anti-CMV suffit. Si le test est négatif, cela signifie que la mère n'a jamais contracté le virus. Elle doit donc appliquer avec une attention particulière les conseils ci-dessus.
Si le test devient positif en cours de grossesse, il faut rapidement consulter un médecin. Celui-ci prescrira les examens nécessaires pour s'assurer que le foetus n'a pas contracté le virus (amniocentèse, augmentation du nombre d'échographies pour contrôler l'apparition d'une éventuelle malformation). Il pourra proposer, dans les cas extrêmes, une interruption thérapeutique de grossesse.