Dans le sommeil, le bébé ne voit pas la séparation avec ses parents. Etablissez une routine dont il connaîtra bien toutes les étapes : le déshabillage, le bain, le pyjama, le dîner. N’hésitez pas à sacrifier au rituel (chanson ou musique). Cela demande du temps, mais c’est un des meilleurs moyens d’amener bébé à s’endormir en paix. Sachez que votre manque de fermeté ne peut que rendre la séparation encore plus difficile pour votre bébé. Cependant, certains bébés continuent à se réveiller en pleine nuit. Dans presque tous les cas ce sont des enfants qui n’ont pas encore bien appris à se rendormir seuls entre 2 phases de sommeil Lorsque l’on est âgé de quelques heures, comment, sans rituels, comprendre que chaque journée a un début et une fin. Une de ses premières tâches, consiste à détecter des régularités dans le rythme qui lui impriment les adultes. Bientôt, il comprend que la promenade en poussette précède le biberon, que le déshabillage annonce le bain. Cette routine qui, souvent, lasse les grandes personnes, le fait jubiler. Au fil des semaines, alors que s’enchaînent les téter ou les changes, votre apprenti détective devient un expert des coutumes maternelles. Le rite permet au bébé : de savoir que tout à l’heure, on va faire ça (il rend le temps visible et lisible). C’est un appui très précieux pour l’enfant, au moins jusqu’à la grande section maternelle. Une sécurité de base que les bébés tentent de réaménager, chacun à leur manière : tel bébé tétera avidement son pouce, tel autre sucera un coin de couverture, tandis qu’un troisième se cognera dans le coin de son berceau. Les rituels mis en place par les parents (berceuse, le câlin au doudou, l’histoire du soir) ont une fonction identique : adoucir le manque, aménager l’attente. Les structures collectives, comme la crèche ou l’école, le savent d’expérience : les rites assurent la cohésion du groupe. Au début de l’année, les enfants sont très individualistes. A force de chanter des comptines, d’apprendre à se dire « s’il te plaît, merci, etc », ils réalisent qu’il font partie d’un groupe. En famille comme en société, les rites nous disent quelque chose du respect que nous accordons à l’autre. C’est notamment, le rôle des rites de la politesse : on quitte son jeu pour saluer un inviter quand il arrive, on dit bonjour, le matin, on n’entre pas dans la chambre comme dans un moulin. Encore faudrait-il que les parents, à leur tour, s’obligent à frapper avant d’entrer dans la chambre de leur enfant. Malgré son apparente monotonie, le rite ne copie pas : il recrée. Tous les enfants du monde réclament, le soir à 20 heures, un dernier bisou avant de se glisser dans les bras de Morphée (peu à peu, votre enfant apprendra à stoker des réserve d’affection). Encore quelques années, et vous verrez. C’est vous qui réclamerez à votre adolescent, votre bisou du soir.