-Se faire respecter
-Des repères de base: il est essentiel de donner à ses enfants les repères reconnus par tous. Autres valeur universelles: le respect d'autrui et des différences, la politesse et les bonnes manières, l'interdit de la violence, du mensonge et du vol. Tout ce qui garantit sa sécurité a également valeur de loi, il est interdit de se faire du mal à soi-même et de se mettre en danger. L'autorité est fondée sur un idéal de justice et de confiance. A ces bases viendront s'ajouter les valeurs auxquelles croit chaque famille. Pour certaines, ce sera le travail. Pour d'autres, l'épanouissement personnel, la générosité, le sens de l'humour, etc
-A chacun sa place: ce qui implique des responsabilité diverses: assumer les conflits, servir de modèle, donner l'envie de grandir pour devenir adulte à son tour. Autre facteur important: la complémentarité des parents, ainsi que leurs cohérence sur les principes éducatifs de base. En lui disant non, elle l'aide à constuire sa sécurité intérieure, elle lui inculpe, le principe de réalité et lui apprend qu'il n'est pas un enfant roi
-Expliquer, sans tout négocier: un enfant acceptera mieux les interdits, s'il en comprend le sens. Voilà pourquoi les explications s'imposent. Il faut se coucher tôt pour la santé. Il faut réfléchir, à ce qu'on dit pour ne pas blesser les autres, etc. La notion du bien et du mal, le sens moral ne sont pas innés. Il est important d'aider l'enfant à prendre conscience des effets de la transgression, à se sentir responsable des conséquences de ses actes. Je te l'ordonne parce que je suis ton parent et que je sais ce qui est bon pour toi. Trop de négociation tue l'autorité et fait également perdre à l'enfant ses repères.
-Une affaire de conviction: Ca ne sert à rien de dire non quand on n'a pas l'intime conviction que l'interdit est justifié et incontournable. Un enfant est capable d'interprêter un ton, des mimiques, un regard.
-Apprendre à résister: l'essentiel est de garder son calme quand il essaient de nous avoir à l'usure. S'ils reviennent sans arrêt sur les interdits, c'est pour voir si on tient le cap. Contrairement à ce que l'on croit, laisser dire et laisser faire se rapproche plus du mépris que du respect.
-Ca prend du temps: l'autorité se vit et se construit jour après jour. Tout petit, il comprend que l'autorité est un bien d'amour et de protection. Au fil des années, il constate que ce que ses parents lui ont demandé de faire ne lui a pas fait du mal mais, au contraire aidé à se construire. Les interdits se posent petit à petit? Il faut faire le tri et repèrer ce qui est le plus urgent. Il n'est jamais trop tard pour reprendre les choses en mains. Avec cette conviction: l'autorité est la plus belle preuve d'amour qu'on puisse donner. Les limites sont essentielles pour un tout-petit, car elles constituent des repères nécessaires à son développement. A partir de 10 mois, l'enfant doit donc être protégé contre les dangers qu'il n'envisage même pas. Les interdits se portent sur les objets précieux ou dangereux. Inutile de lui faire peur inutilement, mieux vaut détourner son attention. Il joue avec un couteau, donnez-lui une cuillère en lui expliquant les dangers de la lame aiguisée. Le bruit de ses mains frappant la table vous énerve, faites des moulinets avec ses bras: il vous imitera en riant.
-Il participe à la décision: il apprend à respecter la personnalité et l'intimité de ses géniteurs puis des autres adultes. Vers 2 ans, il affirme encore plus sa personnalité. C'est la dure période du "non" prononcé à tout bout de champs= phases d'opposition et colères. Important en matière d'éducation = la cohésion.
-Non, c'est non: le non ferme ne sera réservé qu'à l'essentiel, et l'enfant apprendra ainsi qu'un "non" ne se transforme jamais en "oui".
NB: Vers 3 ans, les parents tentent le jeu des négociations. Ils peuvent passer des contrats, du type: "tu regardes la télévision pendant 15 minutes puis tu vas dormir.