A 2-3 ans, il serait impossible de contrarier toutes ses tirades scatologiques, surtout lorsque le petit a un grand frère ou grande soeur qui le fait profiter de son vocabulaire. Il doit toutefois apprendre que cela ne se dit pas, surtout dans certaines situations: on se surveille à table, devant les personnes que l'on connaît pas ou qui risqueraient d'être gênées. Il doit comprendre que le vocabulaire aussi se contrôle. A l'âge de 6-7 ans, un torrent de gros mots va traverser sa tête. Pour canaliser l'enfant, il faudra inlassablement répéter vos règles. Ne manquez pas d'expliquer aussi souvent que possible tout dépend évidemment de l'âge de l'enfant et du mot en question, la signification des nouvelles horreurs rapportées à la maison comme des trophées. Il mesurera mieux à quel point mots grossiers, insultes et jurons sont parfois fort déplacés, cruels ou blessants. Certains parents autorisent les gros mots en tirade une fois par jour. Cela évite la cristallisation sur l'interdit et la tentation de la transgresser indéfiniment. Autre technique: proposez ou laissez-le inventer des gros mots amusants, plus présentables: zut, mince, saperlipopette, etc. Son imagination sera sans limites, ses ressources insoupçonnées. Il saura vous étonner là aussi. Si cela tourne autour du sempiternel zizi, c'est peutêtre le moment d'une petite leçon d'anatomie. Certains livres expliquent cela à merveille.
Solutions
*Si l’enfant ne dit des mots grossiers que dans certaines circonstances, c’est peut-être par ignorance. Par exemple, dans un jeu de rôles, l’enfant peut se mettre à jurer si la seule personne qu’il connaisse dans ce rôle a l’habitude de farcir la conversation de jurons. Discutez de la chose avec l’enfant et expliquez-lui qu’il s’est fait une fausse idée de son modèle en question.
*Il se peut que ce soit l’ennui qui pousse l’enfant à dire des mots grossiers, justement pour attirer l’attention sur lui. Dans ces cas, ayez recours à des activités et à du matériel plus stimulants.
*Entre quatre et cinq ans, il arrive à beaucoup d’enfants de s’amuser à dire des mots grossiers. Chercher d’abord à savoir si l’enfant imite un adulte ou bien s’il emploie des mots de son propre cru (pipi, caca, etc.) Il peut s’agir d’un stade passager alors si l’enfant ne fait pas un usage excessif de ce genre de vocabulaire, n’y prêtez pas trop d’attention.
Si l’enfant qui dit des mots grossiers est un meneur, ses pairs vont l’imiter. Faites appel à l’enfant en lui demandant de donner le bon exemple.