Avant 2-3 ans l'enfant ne ratera pas une occasion d'explorer son environnement et de tout essayer. Vos exigences seront souvent en contradiction avec ses objectifs du moment, alors qu'il commence à découvrir qu'il peut faire et obtenir beaucoup de choses par lui-même. Pour lui, la notion d'interdit n'a pas beaucoup de sens, il faudra lui répéter souvent ce qu'il peut ou ne peut pas faire, et, en peu de mots, les raisons de ces interdits; ainsi, un jour, il se contrôlera et ne touchera plus au vase, ni à la prise électrique. En attendant, patience, et plutôt que de le gronder en permanence parce qu'il n'en fait qu'à sa tête, détournez son attention vers une activité autorisée, car il doit pouvoir continuer à découvrir le monde qui l'entoure. restez donc positif, il en sera moins frustré. Tout cela ne vous empêche pas de lui apprendre l'obéissance. Au-delà de 3-4 ans, l'enfant comprend de mieux en mieux les ordres ainsi que la notion de bien ou de mal. Mais ne lui en demandez pas trop, car il cherchera à vous obéir simplement pour vous faire plaisir. Il ne comprendra réellement le sens de certains interdits que plus tard, vers l'âge de 6 ans, au point de les appliquer sans vos recommandations. Parlez sur un ton normal, calmement avec le soupçon de fermeté ou de souplesse nécessaire. Si vous élevez la voix, il obéira sans doute par peur de vos cris ou se sentira obligé de réagir, d'une manière ou d'une autre, dans l'instant ou plus tard. Par ailleurs, l'enfant est un imitateur hors pair, plus tard, il risque bien, lui aussi, de s'exprimer sur ce mode pour se faire entendre et obéir. Conclusion: hurlez avec parcimonie. La colère est une arme d'autant plus efficace qu'elle est exceptionnelle.
*Rangez au fur et à mesure
*Montrez-lui comment ranger le désordre
*Aidez-le à ranger
*Félicitez-le lors de ses efforts
*Ne visez pas la perfection
Les pièges à éviter
Votre attitude peut, parfois et bien malgré vous, l'inciter à désobéir. Plutôt que de lui dire: "Tu es fatigué, va au lit", avertissez-le: "Ce soir, je suis fatiguée, je n'ai pas de patience, il est l'heure d'aller te coucher". L'enfant n'aura rien à redire à cela, car vous ne lui imputez pas une fatigue qu'il ne ressent pas. Par vos propos, vous le prévenez de votre état et vous lui demandez d'en tenir compte. Il obéira plus volontiers. A la maison, ne tentez pas le touche-à-tout avec des objets qu'il va infailliblement manipuler et risquer d'abîmer. Mettez-les hors de portée un certain temps, comme vous le faites pour les produits domestiques dangereux. Enfin, songez à ceci: une trop grande autorité systématique ne laisse aucune échappatoire à l'enfant: il doit obéir et se soumettre ou désobéir pour affirmer sa volonté comme ses goûts personnels.
La récompense
Selon les circonstances, la récompense se mesure en valeur marchande ou affective. En fait, user de cette méthode c’est établir un système de chantage affectif. Un terrain dangereux, car les enfants adorent ce type de marchandage et savent très bien l’utiliser. L’enfant aura vite fait d’observer, ce qui irrite les parents et saura s’en servir à bon escient. Par la manipulation, l’enfant
Apprécie aussi la tension qu’il peut installer entre ses parents. Le système des récompenses n’est éducatif que s’il s’apparente à des félicitations ; il gratifie l’effort et l’application.