Les premiers mois, les temps de sommeil et de repos sont importants. On en a conclu hâtivement que la disponibilité d’un tout-petit ne durait que quelques minutes. En fait, les recherches montrent que son attention baisse régulièrement mais se relance d’elle-même après une courte pause. Entre 5-6 mois, l’enfant passe un cap ; il prend tout avec ses mains. Des gestes malhabiles au début, puis plus précis et surtout volontaires. C’est la période où la curiosité prend un véritable élan. Et la meilleure façon de le laisser émerger est de ne pas stimuler artificiellement. Il est préférable que l’action viennent de l’enfant, qu’il découvre par lui-même en multipliant les tentatives et en faisant de gros efforts pour arriver à ses fins. Avec le minimum d’intervention de l’adulte. La découverte personnelle est possible lorsque votre bébé est installé dans un environnement adapté à son âge et à sa curiosité. Vous pouvez l’installer sur le dos et disposer autour de lui quelques peluches colorés, des hochets ou des objets faciles à attraper et sans danger. Observez-le et vous constaterez qu’il n’est pas nécessaire d’intervenir pour piquer sa curiosité et le faire progresser. Restez cependant toujours à portée de vue et de voix pendant que votre bébé joue sur la moquette ou autres endroit. Pour le surveiller, mais aussi pour constater ses progrès, changez la disposition de ses jouets, ajoutez des coussins pour qu’il puisse ramper dessus, etc. Avec un enfant plus grand qui marche et grimpe, c’est plus compliqué. Regardez comme bébé prend la tangente dès qu’il se sent sûr de lui. A cet âge, la curiosité tourne à pleine régime. C’est le bon sens qui doit vous guider. Oui, il faut faire les gros yeux et se fâcher lorsqu’il escalade les étagères du salon ou
tripote la chaîne stéréo. Il a besoin de limites claires et précises (une consigne à répéter 10 fois par jour). En revanche, laissez-le partir à l’assaut de l’escalier, à vos côtés bien sûr. Ne dites rien de votre peur mais permettez-lui d’expérimenter, vous l’aiderez mieux de cette façon à apprendre la prudence. Résistez à votre envie très maternelle de le protéger et de lui épargner toute bosse et bobo. Passé l’âge de 2-3 ans, la curiosité de votre enfant va surtout s’exprimer verbalement. A tout moment, il se lance dans d’interminables interrogations. Sa curiosité intellectuelle naît des questions sur l’existence, la vie, la mort, les êtres et l’origine des phénomènes. Mais elles ne viennent pas à l’esprit de cette manière. Il fait donc des tours et des détours, ce qui à le don d’exaspérer les plus patient des parents.
Faites comme les autres, dites « stop » quand vous n’en pouvez plus et proposez-lui de recommencer demain.