sa sexualité

Répondre à ses questions
A l’occasion du bain, l’enfant va découvrir son corps mais aussi celui du sexe opposé. Tous ces jeux sont extrêmement sérieux et importants pour le développement de sa sexualité future. Ces jeux peuvent naître entre enfants du même sexe mais sont souvent préférés avec des partenaires de sexe opposé, simple curiosité, simple attirance pour ce qui est différent de soi. Il posera des questions auxquelles il est indispensable que vous lui apportiez des réponses. Ce que vous lui direz alors forgera sa sexualité. Peu à peu, l’enfant s’identifie à son rôle de petit garçon ou de petite fille. Parallèlement, il veut ressembler au parent dont il a le même sexe et se sent, encore plus qu’auparavant, complémentaire de celui qui a un sexe opposé au sien.

La masturbation
C’est la découverte du plaisir de l’orgasme. L’observation des enfants montre qu’elle augmente nettement à partir de la 3ème année. La petite fille, semble éprouver une excitation clitoridienne, mais aussi un certain plaisir vaginal. Aujourd’hui, la sexualité infantile est reconnue, aucun parent ne devrait s’en offusquer et encore moins l’interdire. Si cette pratique les gêne, notamment si elle a lieu en public, ils peuvent simplement demander à l’enfant de s’isoler (l’enfant préfèrera s’isoler pour une certaine intimité). Culpabiliser l’enfant, se moquer de lui peut alors aboutir à une frustration dommageable dans le développement de sa personnalité et bien sûr dans son épanouissement sexuel futur. Pour l’enfant, la masturbation est un jeu auquel, il n’attribue aucune valeur morale. Pourtant, si elle est trop fréquente, elle manifeste un trouble affectif qui devrait être facilement traité par des parents attentifs.

Il ne parle que de ça
Bain entre frères et soeurs. Dès 4 ans, les enfants jouent très naturellement à des attouchements, il faut savoir s'interposer et fixer, avec des mots, les règles: "Cela ne se fait pas" Frères ou soeurs n'ont pas à se caresser. Ne dramatisez pas, il ne s'agit pas d'une homosexualité naissante, et encore moins d'un début d'inceste. Les enfants n'ont aucune idée de la sexualité telle que les adultes se la représentent.
A éviter
Pour parler des valeurs touchant à la sexualité et à l'intimité, mieux vaut éviter les allusions négatives. Employez des mots directs et positifs. Rien n'est sale, dégoûtant ou scabreux dans l'attitude de l'enfant, qui est avant tout curieux et pose des questions pour découvrir ce qu'il ne sait ni nommer ni reconnaître.

Il se caresse devant tout le monde
Indiquez vos limites de manière structurante, sans proférer d'interdits: "Si tu veux te caresser (cajoler, câliner, chatouiller, tripoter, etc), tu peux. Dans ta chambre, dans ton lit, mais pas devant nous; cela peut nous gêner ou gêner les autres et, de plus, cela ne concerne que toi". Le ton ouvert et rassurant lui indiquera clairement qu'il ne fait pas mal, mais seulement mal à propos.
A éviter
S'il se masturbe ne le menacez pas de châtiments corporels. Cela ne ferait que l'inquiéter, d'autant que, jusqu'à 6-7ans, l'angoisse de castration est très présente et que l'enfant prend volontiers ces propos au pied de la lettre.

Il a des gestes trop intimes
D'une manière générale, ce qui doit vous guider, c'est votre propre sentiment par rapport à la situation. Votre enfant vous embarrasse, il déclenche des réactions épidermiques et vous gêne. Dites-le-lui. Le ton assuré et la façon respectueuse de vous exprimer sont en soi rassurants.
A éviter
S'il réclame des caresses ou des attouchements trop intimes (comme ceux que vous lui donner étant bébé), ne le rabrouez pas sans ménagement parce que vous trouvez cela déplacé. Expliquez-lui plutôt que, selon vous, il est un peu trop grand; à présent, vos marques d'amour s'expriment différemment: ce qui veut bien dire que vous l'aimez, mais autrement.