Au rayon “caprices de femme enceinte”, la tendance est au spécial "gras" des hamburgers ou des pots à tartiner ! Simples lubies ou besoins réels ?
Si l’on en croit vos témoignages, les bonbons, pots de pâte à tartiner, hamburgers largement arrosés de mayonnaise ou tartines de fromage fondu remportent le palmarès des petites envies ! De là à supposer que les futures mamans en général (et vous en particulier) “profitent” de leur nouveau statut “femme enceinte” pour s’accorder tout ce que les régimes interdisent habituellement... il n’y a qu’un pas que Jules n’hésite pas à franchir, persuadé que toutes ces “envies” irrépressibles que vous lui demandez de satisfaire illico presto depuis que le test de grossesse a viré au bleu, sont avant tout des lubies passagères...
Nouveau corps, nouveaux besoins...
Si certaines envies paraissent fantaisistes, la plupart sont parfaitement normales. Quoi de plus compréhensible que d’avoir une envie compulsive de légumes verts, de fruits goûteux, de laitages... au moment où le corps est constamment à la limite de la carence en fer ou en calcium. En règle générale, votre organisme connaît ses besoins et vous envoie des messages : “J’ai besoin de protéines, de glucides” (pour les plus raisonnables) ou “J’ai besoin d’aliments qui tiennent au corps” (pour les plus gourmandes !). Certes, cela n’a pas été “vérifié” par la médecine, mais il y a de fortes chances pour qu’une furieuse envie de boudin noir traduise un vrai besoin en fer. Et si certains mets vous révulsent, c’est aussi parce que vos besoins physiologiques changent. Le message est donc : écoutez votre corps et accordez-vous ces petits plaisirs alimentaires !
Passez allègrement du “tout pizza” au “tout chinois” sans vous poser de questions... à condition de ne céder à vos envies qu’au moment des repas. Une alimentation mal répartie dans la journée et ponctuée de nombreux petits en-cas sucrés peut, en effet, entraîner des hypoglycémies réactionnelles et déclencher, par ricochet, des besoins compulsifs de grignoter petits gâteaux, barres chocolatées et autres aliments riches en sucre. Attention, ce cercle vicieux risque de faire grimper l’aiguille de la balance dans la zone rouge !
Dernier sursis avant le jour J
D’accord, les modifications hormonales de la grossesse provoquant un changement de la perception des goûts et des odeurs, vous vous découvrez de nouvelles attirances alimentaires. Mais toutes ces “pulsions” qui vous poussent à tartiner une demi-baguette avec un pot complet de fromage ou à reprendre une troisième part de fondant au chocolat témoignent aussi d’une envie de “rester petite fille” quelques jours encore. Alors qu’on s’apprête à devenir mère pour la vie, on cherche à profiter “une toute dernière fois” de la possibilité de se faire dorloter comme... un bébé ou de s’accorder tous les plaisirs comme la princesse de conte de fées que l’on a toutes rêvé d’être. Ces envies impératives, extraordinaires ou pas, sont une façon de repousser l’échéance, d’accorder un sursis à la petite fille qui est en nous, et de faire, en douceur, le deuil de notre enfance.
Tant que ces envies ne se transforment pas en “boulimie”, pourquoi renoncer à s’écouter et à se faire plaisir ?
Même pas vrai !
On continue d’appeler “envies” les taches brunes ou violettes que les bébés portent sur la peau. Tout simplement parce que nos grands-mères (et les mères de nos grands-mères) pensaient que ces taches étaient dues à des envies de fraises, de groseilles, de café... insatisfaites. Absolument faux, bien sûr !