Jusqu’à un an, la tête des nourrissons est très fragile… Des secousses trop fortes peuvent entraîner de graves séquelles. Attention aux gestes inconsidérés !
En France, plusieurs dizaines d’enfants de moins de 2 ans (âgés de moins de 12 mois pour la plupart) meurent chaque année d’avoir été trop brutalement secoués par leurs parents en France. Il serait faux de penser que ce phénomène, dit « syndrome du bébé secoué », n’est que le fait de maltraitances volontaires. Sans penser mal faire, certains parents ou gardes d’enfant qui manipulent les nourrissons de façon trop brusque peuvent provoquer le même phénomène.
Qu’est-ce que c’est ?
Chez le nourrisson, les muscles du cou ne sont pas suffisamment toniques pour maintenir la tête, dont le poids est encore relativement lourd par rapport au reste du corps. Lorsqu’un enfant en bas âge est secoué, sa tête balance donc relativement violemment d’avant en arrière.
Par ailleurs, contrairement au cerveau adulte, le cerveau d’un bébé ne remplit pas complètement sa boîte crânienne. Des oscillations brusques de la tête peuvent provoquer un va-et-vient du cerveau qui heurte alors les parois du crâne, avec des conséquences neurologiques souvent graves pour l’enfant : tétraplégie, cécité, épilepsie, retard mental… Seul un enfant sur quatre s’en sort sans séquelles.
Signes et symptômes
Les nourrissons qui ont été secoués peuvent présenter différents symptômes : de l’irritabilité ou de la léthargie aux vomissements, aux convulsions ou à une perte de conscience accompagnée d’un arrêt de la respiration, pouvant entraîner un décès.
On remarque parfois, chez les bébés secoués, une accélération isolée et progressive de la croissance du périmètre crânien.