Avant 3 ans elles touchent aussi bien les garçons que les filles...
Bébé boude ses plats préférés, il a des poussées de fièvre isolées (c’est-à-dire qu’elles ne s’accompagnent d’aucun autre symptôme et qu’elles peuvent durer plusieurs jours, avec des pics à 39°C momentanément calmés par du paracétamol), il s’agit peut-être d’une infection urinaire ! Mais pas facile de confirmer ce diagnostic, surtout avec un nourrisson qui ne sait pas dire à quel point il a mal au bas du ventre quand il fait pipi !
Quelques indices pour vous mettre sur la piste
Chez le nouveau-né : les symptômes sont rarement évocateurs… Mais si votre petit ne va pas bien, perd l’appétit, vomit, si son poids stagne, s’il pleure souvent ou somnole en permanence, le tout accompagné de fièvre, il faut consulter votre pédiatre sans tarder.
Chez l’enfant plus grand qui commence à s’exprimer, c’est bien plus facile : si vous constatez que votre bout’chou a du mal à uriner (nécessité de pousser), s’il se plaint en criant « ça brûle » ou « ça pique » en montrant le bas du ventre et va sans cesse aux toilettes pour faire trois gouttes, s’il n’arrive pas à se retenir et que des accidents surviennent alors que la propreté était parfaitement acquise, il y a de fortes chances pour que le médecin vous prescrive un ECBU.
Un ECBU, kesako ?
C’est un Examen Cyto Bactériologique des Urines qui consiste à rechercher des cellules (les globules blancs témoignant de l’inflammation des voies urinaires) et des bactéries responsables de l’infection. Mais toute la difficulté de cet examen réside dans sa délicate mise en pratique. Puisque l’urine est un excellent milieu de culture pour les microbes, ceux provenant de la peau ou de l’air ambiant se mêlent facilement au recueil d’urines, s’y développent et font parfois croire à tort à une infection urinaire. D’où l’intérêt d’effectuer le prélèvement le plus proprement possible. Pas facile avec un(e) petit(e) agité(e).
Poche ou flacon ?
Si votre bout’chou est bien habitué à uriner dans son pot ou sur les toilettes, vous pouvez toujours demander un flacon stérile dans un laboratoire d’analyses médicales et « viser juste » pour le positionner sous le jet d’urine. Plus facile avec p’tit gars qu’avec une petite fille ! L’idéal, c’est de vous rendre directement au labo avec Pitchoun afin qu’on lui place une poche stérile. Garçon ou fille, peu importe, l’infirmière a l’habitude et procède avec des gestes sûrs. Elle prendra bien soin de désinfecter la peau qui entoure l’orifice pour éliminer tous les microbes : il (ou elle) pourra ainsi faire pipi sans y être « forcé » et vous n’aurez plus qu’à rapporter la poche pour les analyses.