leçon d'éveil

Et si Bébé vous aidait à ranger les courses ?




18h30, c'est un retour de courses ultra-classique : une maman fatiguée, un caddie plein à craquer et Nicolas tout excité par une longue journée de crèche.

La tentation est forte de lui proposer une vidéo de Tintin, tranquillité garantie jusqu'à l'heure du dîner ! Mais Maman a plus d'un tour dans son sac : depuis quelques mois, en fait, depuis les deux ans de Nicolas, elle lui propose régulièrement de participer au rangement des courses. Et il adore ça !

Ne vous inquiétez pas : il en est capable !
Souvent, ce sera votre bout' chou lui-même qui, pour la première fois, prendra cette initiative. Pour Maman, l'inquiétude est grande : ne va-t-il pas casser les œufs, laisser tomber les petits pots (en verre !) de sa petite sœur, et transformer finalement toute la cuisine en véritable champ de bataille…

D'autant plus qu'entre 18h et 20h, c'est toujours la course et le moindre faux pas est alors catastrophique !

Mais n'oubliez pas : c'est une mission de confiance que vous donnez à votre enfant, et il est fermement décidé à ne pas décevoir Maman !

Au fil de ses expériences, votre bambin mémorisera vite la place de chaque objet

Un gain de temps et de tranquillité…
Grâce à ce " jeu de courses ", Maman se préoccupe moins de son " petit travailleur " : pendant toute la durée de l'opération - comptez une bonne demi-heure pour un caddie bien rempli ! - vous pouvez préparer tranquillement le dîner, en vous assurant d'un simple coup d'œil que tout se passe bien dans la cuisine.
Il faudra bien sûr vérifier les placards après le coucher des enfants, surtout une occasion de bonnes crises de fou rire lorsque l'on retrouve un paquet de sucre sur l'étagère à chaussures ! Finalement, tout bien pesé, un petit qui range les courses, c'est un sacré gain de temps, doublé d'un grand moment de plaisir partagé entre mère et enfant !

…mais aussi un formidable exercice d'éveil !
S'il s'agit bien d'un jeu, votre progéniture en profite aussi pour grandir : il devient en effet plus fier et plus sûr de lui à chaque " soirée courses ". Ce type d'activité lui permet peu à peu de développer son autonomie et, pourquoi pas, de comprendre que " travail " et plaisir font bon ménage.

S'habiller tout seul

Et si vous laissiez votre petite puce ou votre bout'chou s'habiller tout seul ?



" Moi tout seul "… trois petits mots qui reviennent de plus en plus souvent dans la bouche de votre enfant et en disent long sur son désir de devenir autonome…

Pourtant, avant de ne plus mettre les deux pieds dans la " même jambe " de pantalon ou le bras dans l'encolure d'un pull, que d'étapes à franchir ! Parvenir à s'habiller tout seul demande un peu de temps. Sans doute iriez-vous plus vite en continuant à l'habiller vous-même, mais votre enfant a besoin que vous le laissiez agir seul pour acquérir autonomie et confiance en lui.

Et bientôt - mais ne soyez pas trop pressée - ce sera pour vous du temps gagné le matin et pour lui, le sentiment toujours gratifiant d'avoir vraiment grandi…

Un parcours aux multiples étapes

Vers un an…
Bébé commence à coopérer lors des séances d'habillage : il tend les pieds pour qu'on lui mette ses chaussettes, ou la jambe pour qu'on lui enfile son pantalon… A vous de nommer et de commenter ce que vous êtes en train de faire. En enregistrant vos gestes, l'apprentissage de votre tout-petit commence. D'abord, agacé de ne pas encore y arriver tout seul, il va multiplier les scènes…

Astuce : rusez, en improvisant de petits jeux : " coucou la main, et voilà le pied…

Vers deux ans…
Ses efforts commencent à être récompensés, même si le bonnet est encore de travers et le T-shirt à l'envers… Tous ces progrès méritent de chaleureux encouragements.

Vers deux ans et demi…
Ca y est, le déshabillage n'a plus de secret pour lui : il est toujours plus facile d'ôter que de mettre des vêtements… surtout si on les a déboutonnés au préalable. De plus, il enfile déjà seul ses chaussettes !

Vers trois ans…
C'est au tour du manteau, y compris l'art de le déboutonner sans arracher les boutons …sans pour autant savoir encore le fermer. Tout va maintenant aller très vite.

Dernier obstacle : les lacets de chaussures qu'il ne saura nouer que vers cinq ou six ans.

Facilitez-lui la tâche
Optez pour des vêtements faciles à enfiler…

encolures et emmanchures larges

jupes ou pantalons à taille élastique : ils sont aussi bien plus rapides à faire glisser en cas d'urgence, lors de l'apprentissage de la propreté…

fermetures à pression plutôt que boutons.

lorsque la marche est bien acquise, chaussures avec bandes Velcro plutôt qu'avec lacets.

en marquant ses vêtements pour lui permettre de bien distinguer le devant et le derrière.

donnez-lui de vrais vêtements de bébé pour vêtir son gros ours ou sa poupée, cela l'aidera à progresser dans la maîtrise de ses gestes.

glissez un anneau ou un petit ruban dans le curseur de la fermeture à glissière, ses petits doigts l'attraperont plus facilement.

Ne le bousculez pas ! Pressé, il fera tout à l'envers !
Même si ce n'est pas facile, tâchez de vous organiser pour avoir cinq minutes d'avance le matin et le laisser se débrouiller avec ses vêtements.

Disposez la veille ses vêtements sur une chaise, dans l'ordre où il devra les mettre : la culotte, puis le T-shirt avant le pull, enfin les chaussettes et le pantalon.

Enfiler son manteau tout seul et dans le bon sens…
Posez-le sur le sol, le col face à l'enfant. Il n'a plus qu'à glisser les deux bras à la fois dans les manches et hop ! à passer le tout par dessus la tête ! Ca peut vous paraître difficile mais pour lui beaucoup plus souple qu'un adulte, c'est… un jeu d'enfant !

Les bons réflexes…
Apprenez-lui toujours à commencer le boutonnage par le bas pour remonter vers le haut : ainsi, il pourra voir ce qu'il fait.

Pour enfiler plus facilement chaussures ou bottes, faites-le s'asseoir sur la dernière marche de l'escalier ou sur une petite chaise. Aidez-le en poussant ses pieds dedans. Quant au laçage, il restera de votre ressort encore quelque temps.

Mettre le bon pied dans la bonne chaussure…Marquez d'un point la paroi interne de chaque chaussure au feutre indélébile. Expliquez à votre enfant qu'il doit mettre les deux points l'un contre l'autre avant d'enfiler ses chaussures.

Apprendre à compter




Quelques idées de pré-initiation aux mathématiques.
De retour à la maison, le temps des bisous et des câlins passé, il est important qu'une nouvelle complicité s'installe, celle des jeux et des rires.

En jouant, l'enfant apprend. Il est d'ailleurs curieux de constater que, pour les tout petits, les jeux idiots n'existent pas. Tout est découverte pour eux.

Avant 1 an
Les jeux mathématiques n'existant pas, les activités cherchent plutôt à aider l'enfant à structurer son esprit et à exercer sa mémoire. Dans les jeux proposés ici, les chiffres sont simplement des comparses mais présentent un avantage : bébé va se familiariser avec leur nom.

Bébé vole
En tenant l'enfant à bout de bras, vous chantez : " A la une, dans la lune. A la deux dans les cieux ! A la trois, dans mes bras ! "

Les chatouilles
L'enfant est assis face à vous. Vous placez sa main bien ouverte dans la vôtre. Un de vos doigts tourne en rond dans le creux de sa main et vous racontez : " Petit bonhomme va à la chasse avec ses amis, celui-là attrapé une bécasse, vous repliez son pouce. Celui-ci l'a plumée, vous repliez son index. Cet autre l'a fait cuire, vous repliez le majeur. Et celui-là l'a mangée, repliez l'annulaire. Et le pauvre petit dernier qui n'a rien eu se sauve en courant. Vous tenez l'auriculaire de l'enfant et votre main remonte le bras de l'enfant pour le chatouiller.

Plein et vide
Dès que l'enfant tient bien assis dans son bain, vous lui proposez de jouer à remplir et à vider différentes bouteilles de toutes tailles. Ainsi, il apprendra des notions essentielles, telles que le plein et le vide, il appréciera le poids des bouteilles en fonction de leur taille et de la quantité d'eau qu'elles contiennent.

De 1 à 2 ans
Les notions mathématiques se bornent à des apprentissages simples qui mettent en place des raisonnements logiques.

Qui se ressemble s'assemble
Vous rassemblez trois ou quatre couples d'objets, livres, cuillers, gobelets, boîtes, fruits, etc. Vous les mélangez, puis vous demandez à l'enfant de les rassembler deux à deux. Ce jeu peut se faire en ajoutant une initiation aux couleurs, par exemple en jouant avec des chaussettes et des sous-vêtements.

Du plus grand au plus petit :
Vous regroupez cinq ou six objets de tailles différentes. Vous les mélangez et demandez à l 'enfant de les classer du plus grand au plus petit. Ce jeu peut se faire tout simplement avec des boîtes en plastique que vous utilisez pour conserver les aliments ou avec les pièces de tous les jours d'empilage.

Où est le jouet ?
Il vous faut un grand carton, type carton à bouteilles. Vous prenez l'ours ou la poupée de l'enfant et vous placez le jouet par rapport à ce carton et annoncez sa situation, dessus, dessous, dedans, sur le côté, devant et derrière. Répétez ce jeu plusieurs fois, puis demandez à l'enfant de placer l'objet selon votre consigne. Attention, commencez par demander les notions les plus faciles telles que dedans et dessus.

De 2 à 3 ans
La notion de chiffre commence à s'installer à condition de ne pas dépasser la barrière du 10.

Compter les paniers
Il vous faut une corbeille à papier et une dizaine de boules de papier de journal froissé. Le jeu consiste à marquer des paniers, comme on le fait au base-ball, en jetant les boules et bien sûr, il faut les compter.