Les vacances chez papy et mamie

C’est généralement vers 4-5 ans, que les grands-parents acceptent de prendre la responsabilité de l’enfant pour quelques semaines. Ensuite, les vacances chez les grands-parents seront généralement une fête jusqu’à l’adolescence. Il semble en fait que le lien qui unit grands-parents et petits-enfants est le second lien émotionnel important après celui qui unit parents et enfants. D’abord, souvent plus libres que les parents, ils ont souvent aussi plus de patience. Et puis, ils ont des occupations différentes des parents. Bien des mamies font encore la cuisine et les papys du jardinage ou du bricolage. Des activités que les enfants aiment partager et qui sont source de nombreux apprentissages. Les grands-parents établissent le lien entre les générations, donnent à l’enfant la notion sécurisante de la continuité. Ils sont une référence au passé importante pour l’enfant qui ne vit que dans le présent. Ils révèlent encore les parents sous un autre angle : eux aussi faisaient des bêtises, eux aussi avaient des difficultés avec leurs propres parents. Surtout, les grands-parents acceptent leurs petits-enfants comme ils sont, ils se sentent pas remis en cause par un échec ou une difficulté qu’ils rencontrent.

Le départ chez les grands-parents

Même bien préparée, la séparation risque d'être difficile...


Partir en confiance
Même bien préparée, la séparation risque d'être difficile. Par exemple, Bébé pique une colère au moment du départ ? C'est sa manière d'évacuer son chagrin. De toute façon, quelques larmes sont toujours préférables à un départ en catimini car il n'a qu'une seule vraie crainte : perdre votre amour et la sécurité qui s'y rattache.

Rassurez-le avant de partir : dites-lui combien vous l'aimez, que vous reviendrez le chercher dans tant de jours et qu'il va bien s'amuser. ainsi il apprendra à vous quitter en confiance et à s'ouvrir aux autres !

À noter : il est légitime de vouloir prendre des nouvelles de Bébé. Convenez d'un rendez-vous téléphonique quotidien avec ses grands-parents, cela vous dissuadera d'appeler dix fois par jour pour savoir si tout se passe bien ! Ne téléphonez jamais le soir car votre tout petit tiendra à entendre le son de votre voix et risque d'avoir le "blues" en fin de journée. L'idéal : un coup de fil le matin, ou juste après la sieste.

Pensez au nécessaire
Outre les vêtements (en quantité suffisante et adaptés au climat local), les couches, les biberons, le lait infantile, prévoyez de laisser aux grands-parents :
Son carnet de santé pour les petits bobos et constituez une petite pharmacie : de la crème à l'arnica, un désinfectant sans alcool, des compresses stériles, une pince à écharde, de l'éosine aqueuse, du sérum physiologique en dosettes jetables. Laissez-leur aussi des médicaments contre la fièvre et contre la diarrhée (pour nourrissons) et une solution de réhydratation. Et tous ses médicaments s'il a un traitement.

Son petit matériel : le siège auto, la poussette, le lit-parapluie avec une gigoteuse, une petite baignoire en plastique, des cache-prises électriques et autres petits accessoires adaptés. Bébé sera ainsi gardé en toute sécurité.

Son doudou et quelques jouets familiers, la cassette de ses chansons préférées, un petit album de photos (Bébé sera ravi de montrer du doigt papa, maman, le chat, le chien...), un foulard imprégné de votre odeur.

Choisir le bon moment

Envie de souffler un peu sans bébé ? Confiez-le à ses grands-parents !


Tout le monde est prêt
Côté bébé : il doit être ouvert aux autres, bien portant la veille du départ et gardé régulièrement par papy et mamie.

Pour vous : il faut aussi que vous soyez prête. Si l'idée d'être séparée de Bébé vous est insupportable, remettez ce séjour à plus tard.

Et les grands-parents : assurez-vous qu'ils ont bien mesuré le travail qu'exige un enfant en bas âge. Leur maison est-elle adaptée au séjour prolongé d'un bébé ? Ils vont devoir faire preuve d'une vigilance de tous les instants pour éviter les accidents domestiques. N'hésitez pas à reporter ce séjour si, à la dernière minute, votre pit'choun est malade.

À noter : n'éloignez jamais votre enfant si vous devez bientôt accoucher. Il vivrait alors très mal cette séparation.

Les préparatifs
Programmez ce séjour à l'avance : vous aurez ainsi tout le temps d'expliquer à Bébé (photos à l'appui) où il va aller, qui il va voir, ce qu'il va faire pendant votre absence... Il ne comprend pas tout ? Il percevra quand même, au ton de votre voix, qu'il va se passer quelque chose de plaisant !
Même s'il connaît bien ses grands-parents, il appréciera une "adaptation" progressive : pour s'habituer en douceur à leur maison... et à votre absence. Laissez-le d'abord 24 h seul chez eux. Si tout se passe bien, laissez-le 48 h, puis 3 jours, puis 4 jours et enfin 5 jours.

À noter : si la distance empêche cette adaptation, il y a fort à parier que... Bébé ne connaît guère papy-mamie ! Dans ce cas, un tel séjour peut- il être envisagé ? Oui, mais pas avant 18 mois, voire 2 ans. Et seulement si vous avez la possibilité de rester 8 jours sur place avec lui (et son papa !) avant de le laisser seul avec ses grands-parents.

À chaque âge ses limites !

Avant 3 mois : il vaut mieux limiter les séparations à quelques heures.

De 3 à 9 mois : évitez de le confier plus d'un jour et de préférence à une personne qui lui est déjà familière.

De 9 à 12 mois : à quatre pattes puis sur ses deux jambes, Bébé sait maintenant s'éloigner tout seul de vous. Cette autonomie peut entraîner une crainte momentanée de l'inconnu, appelée "angoisse du 8e mois"et qui apparaît parfois dès 6 mois ! Pendant cette période, les séparations ne sont guère indiquées. Mais, si vous sentez que Bébé a envie d'aller de l'avant, essayez de le confier un jour ou deux à quelqu'un qu'il connaît bien.

Entre 1 et 3 ans: votre enfant apprend à maîtriser sa peur de l'inconnu et les jeux de cache-cache l'aident à comprendre que les objets hors de sa vue continuent à exister... Il vit mieux vos absences. Mais sa notion du temps reste très différente de la vôtre. Certains psychologues affirment que 7 à 8 h de crèche représentent pour lui l'équivalent d'une semaine pour un adulte ! Alors, 5-6 jours chez une personne qu'il adore est un maximum. Au bout de 3 jours chez ses grands-parents, si Bébé devient intenable, c'est qu'il a atteint sa limite.

Vous ici et lui là-bas





Pendant la semaine de séparation
À la maison, Bébé a ses habitudes (pour les repas, le sommeil, le bain...). Parlez-en à ses grands-parents, mais sans insister. Il est libre d'adopter un autre comportement en votre absence... Il se peut, d'ailleurs, qu'il accepte de manger ce qu'il ne veut pas avec vous, d'aller sur le pot ou faire d'autres choses qu'il refuse à la maison... Bébé saura tisser des liens particuliers avec ses grands-parents et s'inventer de nouveaux repères.

De votre côté, profitez de cette séparation pour "décompresser" et vous occuper de vous : cinéma, restos, shopping... C'est aussi le moment idéal pour reconstruire votre couple...

À noter : si votre enfant refuse de manger ou de jouer, s'il pleure sans cesse, s'il refuse d'être consolé, c'est un appel à l'aide. C'est sa manière de vous dire qu'il ne supporte pas cette séparation prolongée. Dans ce cas, abrégez immédiatement l'expérience.


Les retrouvailles
Vous vous faisiez une joie de revoir Bébé et voilà qu'à votre arrivée, il vous bat froid... Rassurez-vous : il ne vous boude pas, il a juste besoin de rassembler les souvenirs qu'il a de vous. Laissez-lui donc le temps de vous redécouvrir ! Au bout de quelques minutes, une demi-heure tout au plus, il reviendra se blottir contre vous.