L’enfant a appris que la disparition de ses parents de son champ de vision ne l’empêche ni d’exister ni de penser. Il s’aperçoit alors que la solitude est supportable. L’expérience de la solitude le conduit à développer des conduites de créativité, lui permet d’acquérir la capacité d’être autonome. Ainsi, il apprend à jouer seul parce qu’on lui a laissé la possibilité, tout en lui permettant d’avoir l’esprit tranquille sur la présence plus ou moins lointaine de ceux qui l’aiment, de ceux qui le rassurent. En fait, même seul, l’enfant ne doit pas se sentir seul. La première marque d’autonomie est celle de l’enfant qui joue aux côtés de ses parents alors que ceux-ci sont occupés à d’autres activités. Cela signifie qu’il est capable d’oublier l’autre pour s’occuper uniquement de lui, pour vivre seul dans son monde. A l’autonomie du jeu va succéder le besoin d’indépendance dans la vie quotidienne. L’enfant demande, du jour au lendemain, à s’habiller ou à se laver seul. De plus, la fréquentation de l’école va l’inciter vivement à se responsabiliser : à l’école, l’enseignante demande à l’enfant de se prendre en charge le plus souvent possible. Laisser un enfant prendre son autonomie n’est pas toujours facile à vivre pour les parents. Ce sont souvent ces sentiments qui les poussent à les surprotéger, entravant son bon développe