Peut-on choisir le sexe de Bébé ?

Du brin de lavande sous l'oreiller aux calculs les plus complexes, les tentatives pour tenter d'influer sur le sexe du bébé à naître ne manquent pas ! Mais quelle est la part de vrai ?

Aujourd'hui encore, un grand nombre de "recettes" circulent de bouche à oreilles.
Certaines sont plutôt amusantes et rien ne vous empêche, si vous le désirez, de les essayer à votre tour. Après tout, il y a une chance sur deux pour que votre vœu se réalise, puisqu' il naît presqu'autant de filles que de garçons chaque année.

En revanche, d'autres méthodes peuvent s'avérer particulièrement dangereuses, alors demandez conseil à votre médecin avant d'entamer l'un de ces régimes "miracles".

Un jeu de hasard

Le pouvoir des chromosomes...


Ce sont les cellules sexuelles du père qui portent les chromosomes liés au sexe de votre enfant.
Et tout comme la couleur de ses yeux et sa taille, celui-ci est déterminé au moment de la fécondation.

En effet, il n'existe qu'une seule sorte d'ovule (X), mais deux types de spermatozoïdes : selon qu'il s'agit d'un spermatozoïde X ou Y qui fusionne avec l'ovule, votre bébé sera une fille ou un garçon !

Ovule X + spermatozoïde Y = XY, c'est un garçon !
Ovule X + spermatozoïde X = XX, c'est une fille !

Bien que certains couples aient tendance à n'avoir que des filles ou que des garçons, la détermination du sexe relève d'un pur hasard.

C'est d'ailleurs pour cela qu'il naît autant de filles que de garçons chaque année, avec une légère avance pour les filles toutefois.

Peut-on forcer le destin ?

Trier les spermatozoïdes ?
Puisque le sexe du bébé est déterminé en fonction du type de spermatozoïde (X ou Y) qui fusionne avec l'ovule, il suffirait d'identifier ceux portant les chromosomes désirés par les parents...

En théorie, il est effectivement possible de sélectionner les spermatozoïdes "mâles" et "femelles", grâce à des techniques génétiques. Mais, on peut aisément le comprendre, la généralisation de ce type de pratiques poserait d'importants problèmes éthiques.

Aussi, en France, la possibilité de " choisir " le sexe de l'enfant à naître est strictement réservée aux parents risquant de transmettre un chromosome porteur d'une maladie génétique. Il s'agit alors d'une question de santé, et en aucun cas d'une convenance personnelle.


Autour de la date d'ovulation
Des recherches menées par le docteur Shettles ont montré que les spermatozoïdes Y (masculins) arrivaient plus vite "à destination" que les spermatozoïdes X (féminins), en revanche plus résistants.

On pourrait donc en déduire la chose suivante :
pour concevoir un garçon, le rapport sexuel doit avoir lieu au plus près de la date d'ovulation afin que les spermatozoïdes Y gagnent la course.

Mais si le rapport a lieu quelques jours avant, les spermatozoïdes X pourront féconder l'ovule, leurs congénères Y étant fatigués de leur périple. Vous donnerez ainsi naissance à une fille !

A noter
Cette méthode exige que vous connaissiez votre date d'ovulation : des tests étalés sur plusieurs cycles sont nécessaires, généralement avec la méthode de la température : le lendemain de l'ovulation, il semble que la température corporelle augmente légèrement et il devient alors possible de calculer approximativement la date d'ovulation du prochain cycle.

Mais tout cela suppose évidemment que vos cycles soient parfaitement réguliers.

Depuis l'antiquité




Précis d'anatomie antique...
Les scientifiques de l'époque pensaient que les garçons provenaient du testicule droit, et les filles du testicule gauche.

Résultat, les futurs parents se lançaient dans de véritables acrobaties au moment de la conception ! Aristote, en personne, aurait conseillé aux femmes désirant un garçon de s'allonger sur le côté droit et sur le côté gauche pour une fille.

Jusqu'au 18ème siècle, certains adeptes de cette méthode attachaient l'une des testicules avec un lacet et allaient parfois jusqu'à l'ablation, tant le fait d'avoir un héritier était crucial.

Quant à l'efficacité de cette méthode...
"Jusqu'au 20ème siècle, ces théories extravagantes ne furent pas vraiment remises en cause. Bien qu'avec le temps, on se soit rendu compte que des hommes ou des animaux à moitié castrés continuaient de donner des progénitures des deux sexes..."

Au moyen-âge
L'alimentation jouait déjà un grand rôle puisqu'on conseillait aux femmes désirant une fille de consommer l'utérus d'une lapine et inversement les testicules d'un lapin si elles voulaient un garçon.

Observez la direction du vent !
Une autre théorie, portant sur l'influence des vents, a longtemps persisté : pour concevoir une fille, l'acte amoureux devait être fait dans le vent du sud, pour un garçon dans le vent du nord.

Interrogez la lune !
Les croyances portant sur l'action de la lune par rapport au sexe de l'enfant sont nombreuses ! En voici quelques unes :

- La lune a changé dans les trois jours suivant la naissance de votre premier bébé ? Alors le suivant sera à coup sûr du sexe opposé !

- Pour avoir un garçon, il faudrait privilégier les nuits où la lune est en croissant, et attendre la pleine lune pour une fille.

Selon la saison ?
Le scientifique allemand Alexander Lerch aurait découvert à l'occasion de l'une de ses études une relation entre le nombre de naissances de petits garçons et les températures extérieures : plus il fait chaud, plus le nombre de garçons conçus augmente !

Une préparation minutieuse

Plusieurs méthodes "naturelles" circulent et si leur fiabilité n'a jamais été prouvée scientifiquement, elles ont au moins le mérite d'être inoffensives !

La qualité des rapports sexuels
L'orgasme de la femme provoque de nombreuses contractions du vagin, permettant aux spermatozoïdes masculins, les plus rapides, d'arriver encore plus vite au " but ". A l'inverse, une absence d'orgasme favoriserait donc la conception d'une fille.

A noter

Cette méthode semble parfaite si vous désirez un garçon ! Mais elle suppose bien des sacrifices pour concevoir une fille...
Et surtout : n'oubliez pas que rien n'est prouvé scientifiquement !

Une autre "recette"...
Dans les années 1930, des études ont cherché à démontrer que les spermatozoïdes "masculins" (Y) étaient moins résistants à l'acidité que les "féminins" (X). Aussi, on a longtemps cru qu'un bain de siège, dans de l'eau plus ou moins alcaline, pouvait influencer le sexe du bébé...