Si la réalité est dure, l'incertitude l'est encore plus. L'enfant se sent prisonnier, n'osant parler de ses craintes à personne, surtout pas à ses parents, rarement même à ses grands-parents qu'il sent impliqués dans cette histoire familiale. Mieux vaut alors aborder le sujet avec eux, si possible les deux parents ensemble, et en incitant l'enfant à dévoiler ce qu'il croit déjà savoir et quelles sont ses craintes. Cette façon de procéder permet de clarifier toutes les idées vraies ou faussses qui lui trottent dans la tête. Si vous vous sentez incapables de vous retrouver à deux pour parler avec votre enfant, faites-le séparément en vous efforçant de gommer toutes vos rancoeurs personnelles vis-à-vis de votre conjoint.
Quand les enfants souffrent
Pour les enfants, le bouleversements est tout aussi majeur. Il faut apprendre à vivre avec maman et sans papa ou inversement. Lui aussi va connaître tristesse et anxiété, voire présenter des troubles plus importants s'il n'est pas suffisamment sécurisé (repli sur soi, instabilité, difficultés scolaires, etc). De là à se demander si la garde, le plus souvent attribuée à la mère, n'est pas sans incidence sur l'enfant qui est séparé trop longtemps de son père.
Surmonter le chagrin
Malgré l"évidence de la séparation, les enfants, quels que soit l'âge, vont garder longtemps l'espoir que tout redevienne comme avant. Une façon inconscientede se rassurer alors qu'ils sont fortement ébranlés dans les fondements de leur psychisme. Malheureusement, beaucoup de mères et pères l'utilisent encore trop comme objet de chantage, se servent de lui pour régler toutes sortes de litiges affectifs ou financiers. L'enfant doit alors passer d'un univers à l'autre, respectivement porteur d'accusations négatives. Il devient malgré lui le partenaire de heurts quotidiens qui le blessent et favorisent son angoisse. Malgré les difficultés de la séparation, il est important que chacun à sa place et qu'il n'y ait pas confusion des rôles. Il est tout aussi indispensable que les parents s'expriment avec leurs mots, les plus sincèrement possible et sans chercher à cacher la vérité. Car l'enfant, de façon intuitive, a déjà la perception que rien ne sera plus comme avant. Il sait déjà que ses parents ne vont plus vivre ensemble. Plus que tout, il a besoin de savoir qu'il n'est pas coupable de cette séparation et qu'il continuera à être aimé par sa maman et son papa.
L'intervention d'un médiateur
L'enfant ne doit jamais être mis en situation d'avoir à juger et plus encore à choisir entre ses deux parents. Les grands-parents maternels ou paternels, à ce moment précis, ne osnt pas les bons interlocuteurs: ils sont trop proches. Un(e) ami(e), un psychologue ou un médiateur familial est alors recommandés. L'enfant a besoin de comprendre, de réfléchir et d'assilimer toutes ces nouvelles si bouleversantes. Bien qu'ayant pris toutes ces précautions, vous ne pourrez éviter qu'il traverse un grand moment de tristesse. Pour lui la séparation de ses parents est une perte où pointe une crainte d'abandon.
Liste de certains besoins de l'enfant vivant la séparation de ses parents
*Etre sécurisé
*Etre préparé sur les changements à venir
*Rester en relations avec ses deux parents
*Etre rassuré sur l'amour inconditionnel de ses deux parents
*Avoir le droit d'aimer ses deux parents
*Conserver un lien significatif avec ses deux parents
*Pouvoir exprimer ses sentiments face à la séparation (pleurs, inquiétudes pas toujours manifestées par la langage)
*Etre tenue hors des conflits
*Sentir ses deux parents capables de se parler
*Assister à une rupture la plus harmonieuse possible
*Ne pas servir d'intermédiaire entre ses parents et encore moins de monnaie d'échange
Et pour les plus grands (aux environs de 3 ans)
*Ne pas prendre partie pour l'un ou l'autre parent
*Ne pas se sentir responsable de la séparation
*Comprendre la décision de ses parents
*Admettre la permanence de la séparation
*Ne pas s'inquiéter de la sécurité financière de ses parents et principalement de celui avec lequel il va vivre