les maladies Q/R

Reflux vésico-urétéral: Chaque année, 7500 enfants naissent avec un reflux vésico-urétéral (RVU). Pour la moitié d'entre eux, un traitement sera nécessaire. Le RVU est lié à un petit défaut anatomique. Résultat: au lieu de s'écouler normalement, l'urine remonte vers les reins, ce qui provoque des infections urinaires à répétition et, à terme, une insuffisance rénale.
Traitements: Dans un certain nombre de cas, tout rentre dans l'ordre spontanément avec la croissance de l'enfant. Á défaut, un traitement doit être envisagé. Jusqu'à présent, les petits patients n'avaient que deux solutions: soit prendre des antibiotiques pour éviter les infections et la contamination des reins, soit recourir à la chirurgie. L'intervention nécessitait une hospitalisation d'une semaine. La voie endoscopique leur est aujourd'hui ouverte. Après une légère anesthésie générale, le médecin atteint la vessie grâce à un petit appareil de visualisation en forme de tube. Á l'aide d'une seringue, le chirurgien injecte alors un implant naturel qui empêche l'urine de refluer. L'intervention dure une demi-heure et l'enfant rentre chez lui dans la journée, sans incision ni cicatrice. Utilisé depuis plusieurs années déjà, cette intervention n'a aucun effet secondaire connu. Par ailleurs, ses composants se dégradent en quelques années et l'organisme prend le relais en sécrétant ses propres tissus. Les tests effectués après cinq ans montrent que 8 enfants sur 10 sont définitivement guéris

Reflux gastro-oesophagien: Bénin dans la majorité des cas, le RGO est dû à l'immaturité des mécanismes de jonction entre l'oesophage et l'estomac du nourrisson. Ils ne sont pas assez toniques et remplissent donc mal leur fonction. Grâce à des mesures d'hygiène simples ou à des traitements adaptés, on peut parfaitement éviter les complications.
Symptômes: Le reflux gastro-oesophagien se traduit par une remontée du liquide gastrique vers l'oesophage. Chez les nourrissons, il s'agit évidemment de remontées de lait, qui surviennent tout de suite après la tétée mais aussi parfois deux heures après.
Plusieurs symptômes doivent alerter les parents et les conduire à prendre rendez-vous avec le pédiatre: les rejets sont abondants, fréquents et surtout surviennent plus d'une heure après le repas. Le nourrisson se tortille, il semble gêné et ne boit pas les quantités de lait habituelles. Il souffre d'une toux anormale, ses bronches sont encombrées. L'enfant peut même multiplier les infections, comme les otites par exemple. Il peut aussi être pâle, manquer de tonus et faire un malaise. Tous ces symptômes peuvent être présents sans que les rejets soient apparents: il arrive, en effet, que les remontées gastriques restent dans l'oesophage.
Traitements: Dans l'immense majorité des cas, des mesures hygiéno-diététiques suffisent pour que tout rentre dans l'ordre. A commencer par la façon de donner le biberon ou le sein: il est conseillé à la jeune maman de prendre le temps nécessaire pour alimenter le nourrisson dans le calme et à son rythme. Celui-ci doit être en position inclinée, sans pour autant être complètement allongé. Le pédiatre prescrit aussi des laits déjà épaissis, contenant de l'amidon. Quant aux jeunes mamans qui allaitent, on leur recommande, après la tétée, de faire boire à leur bébé un médicament qui tapisse l'estomac afin d'éviter toute remontée.
RGO ou régurgitation? Le reflux gastro-oesophagien est un terme très général. Il inclut les simples régurgitations qui touchent tous les nourrissons. Il désigne aussi les reflux plus importants et plus douloureux, qui concerneraient un bébé sur six environ. On parle de RGO pathologique lorsque les remontées sont abondantes et fréquentes. Des complications apparaissent : votre tout-petit a mal, les reflux ont des répercussions sur sa croissance. Il peut aussi multiplier les infections ORL ou être victime de malaise allant jusqu'à l'évanouissement. Précisons que ces formes graves du RGO sont très rares

Rhino-pharyngite: La rhino-pharyngite est un rhume qui s'étend aux fosses nasales postérieures et au pharynx. C'est un véritable fléau chez certains enfants tant elles sont nombreuses et répétitives. Elle est rare chez le bébé de moins de 6 mois, excepté s'il est entouré d'enfants.
Symptômes: Un nez qui coule et des difficultés pour avaler traduisent une rhino-pharyngite d'origine virale. Le fond de la gorge est uniformément rouge. Autres symptômes: une toux sèche et, quand il est assez grand, l'enfant se plaint de picotements.
Traitements: Pensez à bien moucher votre bébé et nettoyez son nez au sérum physiologique au moins cinq fois par jour. Le médecin prescrira un sirop «toux sèche» au coucher, du paracétamol en cas de fièvre ou de céphalées. Un lavage de gorge peut aussi être conseillé, de même qu'un traitement local anti-inflammatoire ou un antiseptique végétal par voie générale. Et aérez quotidiennement sa chambre pour renouveler l'air chargé de microbes.La guérison se fait sous 5 à 8 jours. Les récidives sont inéluctables. Sauf surinfection avérée (le nez coule alors vert ou jaune), on ne donne pas d'antibiotiques.

Rhume: C'est une infection des voies respiratoires supérieures, qui touche le nez, les voies nasales et la gorge. Lorsqu'il s'agit seulement d'un écoulement nasal, les médecins parlent de rhinorrhée, et de rhinite s'il y a une inflammation des fosses nasales
Causes: Plus d'une centaine de virus peuvent déclencher un rhume, notamment les rhinovirus et les adénovirus. Malheureusement, on n'acquiert pas d'immunité complète et définitive de tous ces virus.Ce qui explique qu'on peut en souffrir à tout âge.
Symptômes: Il s'agit essentiellement d'un écoulement nasal, dû à une augmentation des sécrétions. Ces mucosités sont généralement épaisses, de couleur jaune ou verdâtre en raison de la présence de cellules dans le mucus mais, contrairement à une idée répandue, cela ne signifie pas qu'il y a une infection. Parfois, cet écoulement nasal s'accompagne de toux, d'éternuements et de fièvre modérée.
Traitements: Un lavage du nez quotidien permet de fluidifier les sécrétions et de faciliter leur écoulement. Plusieurs produits sont disponibles: le sérum physiologique, un lavage nasal contenant un antiseptique, de l'eau de mer isotonique ou des eaux thermales, riches en oligo-éléments protecteurs de la muqueuse. Ensuite, tant que les enfants ne savent pas se moucher, il faut utiliser des mouche-bébé, en veillant surtout à nettoyer ou changer l'embout après chaque utilisation. Pour faciliter son sommeil, versez quelques gouttes d'essence d'eucalyptus dans le saturateur ou dans une soucoupe d'eau posée sur le radiateur, ou encore sur l'ampoule de la lampe de chevet.S'il a de la fièvre, donnez-lui un antipyrétique (paracétamol). Si la fièvre est supérieure à 38 et qu'elle persiste, consultez votre médecin.

Rhume de la hanche: Appelé également synovite aiguë transitoire de la hanche.Il s'agit d'une inflammation de l'articulation de la hanche. Cette maladie, bénigne, touche surtout les enfants âgés de 2 à 6 ans. Elle intervient souvent à la suite d'une rhinopharyngite banale.
Symptômes: Le rhume de hanche se manifeste par une boiterie accompagnée de douleurs dans la hanche, l'aine et parfois dans la cuisse et le genou. Votre enfant peut avoir une fièvre légère. Dans la plupart des cas, le médecin prescrira une radiographie et/ou une échographie pour s'assurer qu'il ne s'agit pas d'une affection plus grave, comme une ostéochondrite (destruction du cartilage de croissance de la tête du fémur) ou une infection articulaire. L'examen confirmera l'absence de lésion osseuse. Il montrera simplement un épanchement de liquide dans l'articulation et un gonflement des tissus qui l'entourent.
Traitements: Dans la plupart des cas, la maladie guérit spontanément, sans laisser de séquelles. Le médecin prescrira simplement du repos (une petite semaine au lit) et du paracétamol. L'exercice physique sera ensuite repris progressivement. Mais si la douleur est très importante ou s'il y a récidive, la hanche sera immobilisée par traction et des examens complémentaires seront effectués.

Rhume des foins: La muqueuse nasale est directement au contact des allergènes présents dans l'atmosphère. Un rhume saisonnier survenant surtout au printemps laisse supposer une sensibilisation aux pollens: c'est le rhume des foins ou rhinite pollinique.
Symptômes: Le nez de l'enfant coule, ses yeux sont rouges et larmoyants, il éternue en salves. Quand il pleut, son état s'améliore. Dès que le temps est beau et sec, les symptômes recommencent.
Traitements: Le médecin prescrit des antihistaminiques en collyres et en comprimés, qui procurent un vrai soulagement; le cas écheant, des corticoïdes en gouttes nasales pour réduire les écoulements. Côté précautions, les lunettes de soleil sont obligatoires si les yeux de l'enfant craignent la lumière.

Roséole: Encore appelée « exanthème subit » ou « sixième maladie », la roséole d'origine virale (virus de la famille des herpès) touche avec prédilection les 6-36 mois et évolue par épidémie. Elle s'attrape par contact avec un enfant lui-même atteint
Symptômes: La roséole est impressionnante car elle provoque une fièvre très forte, autour de 39° à 40°C, c'est dire combien elle vous inquiète. Et le médecin ne trouve rien à l'examen. Même pas une angine blanche. Tout juste une gorge un peu rouge. Pas de tympan dont l'état puisse suggérer que c'est une otite, absence de toute infection urinaire. En même temps, votre médecin se veut rassurant : votre bébé ne geint pas, ne vomit pas, son teint est bien rose, il boit ses biberons, sa fontanelle est normale... Bref, aucun signe de méningite. En réalité, le diagnostic définitif ne peut-être fait qu'à posteriori. La fièvre dure au moins trois jours pendant lesquels votre bébé est grognon, a des selles plus molles que d'habitude... La fièvre tombe aussi brutalement qu'elle est montée. Quatre à cinq jours après l'épisode fièvreux, une éruption de boutons apparaît sur le tronc et les membres sous l'aspect d'un petit piqueté rosé qui peut passer inaperçu si vous n'y prêtez pas garde. Soyez très attentive: la présence de cette éruption permet de confirmer qu'il s'agissait bien d'une roséole.
Traitements: Le seul traitement nécessaire consiste à faire baisser la fièvre avec du paracétamol. Faites-vous bien préciser les doses car une forte fièvre, la plus bénigne soit-elle, peut provoquer des convulsions; et particulièrement la fièvre de la roséole, qui passe si facilement et sans prévenir de 38° à 40° C. En connaissant la dose exacte des médicaments par vingt-quatre heures et le délai que vous devrez respecter entre deux prises, vous maîtriserez parfaitement la situation.Les taches rosées disparaissent toutes seules.

Rougeole: C'est la plus fréquente des fièvres éruptives. Elle touche les enfants non-vaccinés de tout âge. C'est une maladie bénigne bien que très éprouvante pour l'enfant. L'enfant la contracte au contact direct d'un petit malade ou, plus exactement, des gouttelettes de sa salive ! Le virus, très contagieux, touche avec prédilection les 2-4 ans.
Symptômes: Environ 10 jours après la contamination, l'enfant présente un rhume avec une fièvre élevée. Á l'intérieur des joues, des taches rouges piquetées de points blancs apparaissent en regard des molaires. 14 jours après le contact avec le virus, surgissent des taches rouges de taille inégale, d'abord sur le visage, puis les épaules, le thorax, les membres supérieurs, le ventre et le bas du corps. Il faut attendre une semaine après la fin de l'éruption pour parler de guérison. Chez le nourrisson, les complications (otite, laryngite, atteinte pulmonaire, encéphalite) sont relativement fréquentes.
Traitements: Surveillez sa température et luttez contre la fièvre (bain, paracétamol). Mettez-le au repos. Le médecin peut en outre prescrire un sirop antitussif, voire un désinfectant des voies respiratoires si nécessaires. Sauf exception, on ne peut attraper qu'une seule fois la rougeole dans sa vie. Pour faire baisser la fièvre, les médecins préconisent le paracétamol car certaines études semblent accuser l'aspirine de favoriser le syndrome de Reye (atteinte hépatique et cérébrale). De toute façon, il est déconseillé de donner de l'aspirine à un tout-petit

Rubéole: C'est la plus bénigne de toutes les maladies éruptives. Elle survient par épidémies au début du printemps, ou à l'automne. L'éruption cutanée apparaît immédiatement, il n'y a pas de phase d'invasion comme pour la rougeole. La contamination se fait par voie aérienne, à proximité d'un petit malade. Ce dernier est contagieux assez longtemps : 8 jours avant et 10 jours après son éruption. La difficulté vient du fait que beaucoup de rubéoles passent inaperçues, faute de boutons: dans ce cas, le porteur du virus peut contaminer son entourage sans que personne ne s'en aperçoive...
Symptômes: Après 7 à 15 jours d'incubation, une fièvre modérée (38-38,5°C) et des ganglions situés au niveau du cou, de la base du crâne et des aisselles apparaissent. Puis, c'est au tour des taches rosées: d'abord sur le visage, puis sur le corps, sans ordre particulier et sans symétrie. Contrairement à la rougeole, les complications sont exceptionnelles chez l'enfant : 3-4 jours après l'éruption, il est donc sur pied et immunisé pour la vie.
Traitements: Il faut surveiller la fièvre - que l'on traite si elle monte - et mettre l'enfant au repos. Il faut savoir qu'entre 12 et 14 mois, l'enfant est vacciné contre la rubéole en association avec la rougeole et les oreillons. La rubéole étant redoutable pour le foetus quand la future maman n'est pas immunisée, interdisez à vos amies qui attendent un bébé de voir votre enfant.