les maladies U/V

L'urticaire:C'est rouge, c'est enflé et ça gratte. C'est probablement de l'urticaire, dont l'étendue et la durée sont très variables suivant les enfants. Rien de bien grave, mais cette réaction ne doit pas être traitée à la légère. Comment la reconnaître, la soigner et la prévenir.
1/ Comme des piqûres d'orties qui démangent:
L'urticaire est une éruption cutanée: la peau se couvre de plaques (nommées papules), souvent de forme arondie, en relief, roses ou rouges, qui ressemblent à des piqûres d'orties. L'éruption parfois prurigineuse peut être localisée, ou plus générale, et s'étendre sur une bonne partie du coprs, voire du visage et des muqueuses. Les plaques peuvent être toutes petites (de la grosseur d'un bouton), mais aussi aller jusqu'au placard de plusieurs centimètres, selon l'intensité de la crise. Les lésions sont fugaces: elles apparaisent et disparaissent plus ou moins vite pour réapparaître à un autre endroit du corps ou du visage. Et, bien sûr, plus l'enfant se grattera, plus les démangeaisons seront vives. Lorsqu'enfin les plaques disparaissent, elles ne laissent aucune trace. Les crises peuvent durer de quelques heures à plusieurs semaines (l'urticaire aiguë et l'urticaire chronique, dure au-delà de 4 semaines). La fièvre, des douleurs musculaires ou abdominales peuvent parfois accompagner les crises, mais ces symptômes n'ont rien de systématique.
2/ En cause:
En tête des causes d'urticaire: les allergies alimentaires. Ces allergies sont souvent dues à une diversification trop précose de l'alimentation des bébés. C'est pourquoi les pédiatres conseillent d'attendre au moins 6 mois avant de commencer. Les allergènes les plus fréquemment mis en évidence sont les fruits secs, l'arachide, le blanc d'oeuf, le lait, le soja, mais aussi les fruits rouges et les crevettes. Viennent ensuite les allergies médicamenteuses (pénicilline, aspirine,etc), les piqûres d'insectes, puis les viroses, parasitoses ... Les urticaires peuvent aussi, mais c'est rare chez l'enfant, être déclenchées par des facteurs non spécifiques: une contrariété, un choc émotionnel, le soleil ou le froid qui rendent la peau hyper réative.
3/ Surveiller son alimentation:
Si votre enfant a des crises répétées, notez bien ce qu'il mange pour découvrir ce qui pourrait provoquer cette allergie. En cas de doute, les tests classiques d'allergies pourront, dans bien des cas, identifier le ou les agents responsables. Demandez conseil à votre médecin et menez l'enquête avec son aide.
4/ Bain, talc et médicaments: Dans un premiers temps, baignez votre enfant. L'eau atténuera ses démangeaisons et le calmera. Vous pouvez aussi appliquer sur ses papules du talc ou une pâte à l'eau. Ensuite, le médecin peut vous prescrire des médicaments antihistaminiques pour contrer l'action de l'histamine. Si les crises sont d'une forte intensité, il peut également prescrire des corticoïdes. Enfin, dans le cas d'un oedème de Quincke, il fera une injection d'adrénaline pour éviter les risques d'étouffement.

Les maux de ventre:Votre bébé pleure, grimace, se tortille, replie ses jambes contre son ventre qui gargouille, il a mal au ventre. C'est la répétition des douleurs qui doit inciter le parent à consulter un médecin, a fortiori s'il s'agit du premier enfant. Chez l'enfant plus grand, le mal de ventre est clairement exprimé, mais sa localisation reste approximative (le plus souvent, il désignera le nombril et le centre de l'abdomen). Dans tous les cas, montrez-vous attentive, d'abord parce que l'enfant a besoin de réconfort et ensuite, parce qu'à l'image de la fièvre, c'est un symptôme non spécifique. Avant de consulter un médecin, livrez-vous à une petite investigation: repérez leur fréquence, leur durée, leur moment d'apparition. Puis, recherchez la présence d'autres symptômes: fièvre, manque d'appétit, vomissements, pâleur, toux, selles inhabituelles, douleurs annexes (oreille, gorge, brûlure lors de la miction). Ces informations seront très utiles pour le diagnostic du pédiatre.
Les douleurs des premiers mois:
Juste après la tétée, votre bébé se met à crier et pleurer en devenant tout rouge, replie ses jambes sur son ventre, puis ces crises s'arrêtent avant de reprendre de plus belle. C'est souvent après l'émission de selles qu'il se calme (= colique du nourrisson).Vous pouvez calmer votre enfant en le berçant, puis lui expliquer ce qui lui arrive en lui massant le ventre. L'utilisation d'un antispasmodique et/ou d'un traitement homéopathique (Colocynthis) peut s'avérer efficace. Très courants également, les petits rejets de lait dus à un léger dysfonctionnement du cardia (sorte de clapet situé entre l'oesophage et l'estomac) qui laisse remonter le contenu de l'estomac dans l'oesophage.Le traitement consiste à épaissir le lait, à surélever le buste du bébé à 45 degrès et/ou à recourir à des médicaments anti-reflux. Dans les deux cas, si l'enfant est bien portant et que sa courbe de poids évolue normalement, inutile de s'alarmer, ces troubles s'estompent après l'âge de 3-4 mois.Les douleurs abdominales peuvent accompagner ou précéder une maladie d'origine infectieuse (une otite, une rhino-pharyngite ou une angine). Certaines infections pulmonaires, notamment celle qui touche la partie basse des poumons, donnent lieu à une douleur qui irradie dans le ventre. Pensez également aux infections urinaires. Une inflammation des reins et de la vessie se traduit par des maux de ventre lors de la miction. Autres trouble possibles: les oxyures, ou petits vers. Les enfants en attrapent fréquemment en portant à la bouche une sucette tombée par terre. Maux de ventre et démangeaisons à l'anus sont au rendez-vous. Consultez un médecin, il prescrira un traitement adapté à l'affection, lequel du même coup soignera le mal de ventre.

Varicelle:Maladie contagieuse qui survient surtout après 2 ans. Elle provoque des démangeaisons. Il faut absolument empêcher l'enfant de se gratter car il risquerait d'avoir plus tard des marques indélébiles. Due à un virus de la famille herpès, la varicelle s'attrape au contact d'un enfant, soit par inhalation de gouttelettes de salive, soit en touchant des vésicules qui ne sont pas encore sèches.
Symptômes: Après 2 semaines d'incubation, la varicelle s'annonce par une fièvre modérée. Elle est suivie de poussées de vésicules qui démangent, d'abord au niveau du thorax, puis sur le reste du corps (cuir chevelu inclus). Les vésicules s'assèchent, se recouvrent de croûtes inesthétiques et finissent par tomber en 7 jours. La guérison se fait sous 2 semaines. L'immunité acquise empêche normalement le virus d'entraîner une nouvelle varicelle. En revanche, il peut provoquer un zona.
Traitements: On prescrit un antiseptique local pour désinfecter les vésicules et éviter une surinfection à l'origine de cicatrices. On donne aussi un sirop antihistaminique pour diminuer les démangeaisons. Evitez tout contact avec les femmes enceintes, surtout en fin de grossesse, car la varicelle est dangereuse pour le bébé !Jamais de crème sur la peau sans avis médical: vous risquez d'aggraver l'affection

Végétatons (opérations): Juste en arrière des fosses nasales, caché par la luette et le voile du palais, il existe un amas de cellules spécialisées dans la fabrication des anticorps. Leur mission ? Défendre l'organisme des bébés contre les microbes. Un système parfaitement au point, qui peut parfois s'emballer, notamment lorsque votre tout-petit côtoie beaucoup d'enfants, à la crèche par exemple, ce qui multiplie les risques de contamination. Résultat, cet amas de cellules prolifère, dépasse la muqueuse et forme ce qu'on appelle les végétations.
Quand faut-il opérer? Lorsque le volume des végétations devient trop important - on dit qu'elles sont hypertrophiées -, elles ne se résorbent pas entre deux rhumes. Elles finissent par entraver la respiration et obstruer l'orifice de la trompe d'Eustache qui n'aère plus la partie interne de l'oreille. C'est là que les ennuis commencent et que votre bébé fait des otites à répétition. Quelques indices permettent également aux parents de savoir si un traitement chirurgical se justifie. Lorsque, la nuit, l'enfant ronfle, garde la bouche ouverte et bave, nul doute que l'intervention le soulagera de manière spectaculaire. En revanche, s'il garde la bouche fermée, ronfle rarement, souffre plutôt de bronchites que d'otites, l'opération ne servira à rien et vous risquez fort d'être déçue. Mais, bien entendu, l'ORL procèdera aux vérifications d'usage: une fibroscopie de l'arrière-nez lui permettra de voir directement l'état des végétations.
Déroulement de l'opération: Fini le temps où l'on opérait les enfants à vif, à la chaîne... Désormais, on endort l'enfant grâce à une légère anesthésie effectuée à l'aide d'un masque, puis on procède à l'ablation des végétations. Le geste opératoire consiste à gratter les végétations qui dépassent avec une curette. Trois heures plus tard, vous êtes généralement prêts à rentrer à la maison.

Vomissements: Les vomissements sont très fréquents chez le nourrisson. Il importe d'en identifier la cause pour en évaluer la gravité et trouver le bon traitement. Il faut pour cela observer comment sont apparus les vomissements et quels sont les signes qui les accompagnent. - Des vomissements d'apparition soudaine et brusque, accompagnés de fièvre et de diarrhée peuvent signifier une gastro-entérite, une rhino-pharyngite, une otite, une infection urinaire ou une méningite. Dans tous les cas, il faut consulter le médecin parce que les vomissements risquent d'entraîner une déshydratation chez le tout-petit. - Dans le cas de vomissements apparus récemment et brusquement, sans fièvre, avec refus de boire, douleurs abdominales et absence de selles, il peut s'agir d'une occlusion intestinale, d'une hernie étranglée ou d'une invagination intestinale. Ce sont des urgences et il faut consulter très vite.
- Si les vomissements sont répétés et persistent, il peut s'agir d'un reflux gastro-oesophagien (RGO) ou de la sténose du pylore qui survient quelques semaines après la naissance.
Chez l'enfant plus grand: Chez l'enfant plus grand, des vomissements d'apparition récente avec fièvre et douleurs abdominales peuvent faire penser à une appendicite aiguë. Il peut s'agir également d'une gastro-entérite, d'une hépatite virale, d'une méningite, d'une infection urinaire...

Verrues
Symptômes: Une verrue est une excroissance de peau due à un papillomavirus (HPV). Le manque de maturité du système immunitaire des petits explique pourquoi ils sont plus souvent touchés. La famille des papillomavirus compte une soixantaine de virus, d'où les différents types de verrues. Les plus connues sont les "planes", qui apparaissent sur le visage, et les "vulgaires", que l'on retrouve sur les doigts et le dos de la main, les genoux, les coudes ou la plante des pieds. On rencontre aussi de plus en plus fréquemment des mollusca contagiosa, proches de ces deux variétés.
Traitements: Il arrive qu'une verrue s'élimine d'elle-même au bout de quelques mois, mais plus tôt on interviendra, moins douloureux sera le traitement.En cas de mollusca contagiosa ou de verrues peu profondes, le pédiatre les détruira à son cabinet par un nouveau procédé, une application de froid (de -59°C à -80°C). Indolore, cette intervention est très bien tolérée par l'enfant et donne d'excellents résultats. En cas de verrues profondes, notamment plantaires, une seule solution: la cryothérapie, à faire pratiquer chez un dermatologue. Cette brûlure par le froid, obtenue grâce à un bâtonnet d'azote liquide, ne dure que quelques minutes mais peut être douloureuse. Mieux vaut donc appliquer une crème anesthésiante type Emla (délivrée sur ordonnance), une heure trente avant le rendez-vous. Il existe un autre traitement, moins invasif, que l'on peut faire à la maison: l'application quotidienne d'une solution à base d'acide salicylique, qui va dissoudre la kératine (couche supérieure de la peau) et détruire la verrue. Avec des résultats moins fiables. Enfin, si les verrues ont une origine virale scientifiquement admise, elles ont également une dimension psychologique. Voilà pourquoi les méthodes d'autosuggestion et autres placebos peuvent donner ldes résultats.