les maladies O/P

Occlusions intestinales: C'est l'arrêt de l'émission des selles et des gaz. Chez le nourrisson, l'invagination intestinale et la hernie étranglée peuvent provoquer une occlusion. Chez le nouveau-né, des malformations peuvent être à l'origine d'une occlusion. Dans ce cas, le méconium (selles épaisses excrétées les trois premiers jours de vie) n'est pas évacué, ou bien avec retard. Le bébé crie de façon anormale, il refuse de s'alimenter.Le diagnostic doit être confirmé par une radiographie et une échographie.
Traitements: Il sera médical ou chirurgical en fonction de la cause de l'occlusion.VoirInvagination intestinaleHernie

Oreillons: C'est l'une des maladies les plus fréquentes chez les enfants non vaccinés, qui survient les premières années de la vie. Cette maladie touche les plus de 2 ans par petites épidémies. Il faut un contact direct avec un malade pour qu'il y ait transmission. La période d'incubation est de 3 semaines.
Symptômes: L'enfant a une fièvre élevée, des maux de tête et un gonflement des glandes salivaires situées juste sous les oreilles. Cette tuméfaction va mettre environ 10 jours pour régresser.
Traitements: Le médecin prescrit des antalgiques contre la douleur, et une alimentation liquide en cas de difficultés pour avaler. Luttez contre la fièvre avec les moyens habituels (paracétamol) et mettez votre enfant au repos. Plus l'enfant est grand, plus il y a des risques de complications : méningite, méningo-encéphalite, pancréatite aiguë, orchite (atteinte des testicules). Aussi, la vaccination est recommandée dès 1 an pour les petits gardés en collectivité. On ne peut pas attraper deux fois les oreillons. Evitez tout contact avec d'autres petits non vaccinés (le vôtre sera d'ailleurs exclu de la crèche ou de l'école jusqu'à guérison).

Otite: Il s'agit d'une inflammation de l'oreille. C'est l'une des pathologies les plus fréquentes chez l'enfant. On distingue trois types d'otite : l'otite moyenne aiguë, l'otite séreuse et l'otite externe.
Otite moyenne aïgue: Elle se déclenche à l'occasion d'un rhume. Les virus et les bactéries remontent du nez pour atteindre le tympan, en passant par la trompe d'Eustache. Le tympan est alors bombé et de couleur jaunâtre.Les bactéries responsables sont le pneumocoque, l'Haemophilus influenzae et la Moraxella catarrhalis. Quant aux virus, ce sont ceux de la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS).
Symptômes: Les premiers symptômes sont la fièvre et une très forte douleur. L'enfant pleure, se touche l'oreille. Il dort mal, perd l'appétit
Traitements: Les médecins prescrivent un antalgique pour calmer la douleur, un antipyrétique pour faire tomber la fièvre, et des antibiotiques pendant huit jours pour lutter contre l'infection. La paracentèse (intervention qui consiste à perforer la membrane du tympan pour faire s'écouler le pus) est de moins en moins pratiquée. Elle dure quelques minutes seulement et peut se faire sous anesthésie générale. Aujourd'hui, elle est réservée à des indications très précises et notamment lorsque les antibiotiques n'ont apporté aucune amélioration.
Otite sérieuse: L'otite séreuse se traduit par une sécrétion au niveau du tympan non de pus mais de glu, un liquide plus ou moins visqueux. Elle survient souvent à la suite d'otites moyennes aiguës à répétition.
Symptômes: Cette infection, souvent indolore, est difficile à repérer. En fait, les parents ne disposent que d'un seul indice : l'enfant entend mal. Il est donc très important de ne pas passer à côté de cette infection qui peut entraîner une perte auditive.
Traitements: Les spécialistes proposent le plus souvent un curetage des végétations et la pose de drains aérateurs transtympaniques (yoyos). Il s'agit de petits tubes qui traversent le tympan pour laisser l'oreille s'aérer et qui permettent à la trompe d'Eustache de retrouver sa perméabilité. Ces drains restent en place de six mois à un an. Bien sûr, mieux vaut faire cette intervention sur une oreille débarrassée de microbes. Un traitement antibiotique à petites doses mais long est donc bénéfique, puisqu'il optimise les chances de succès.
Otite externe: On parle aussi d'otite d'été. Moins fréquente que l'otite moyenne aiguë, elle affecte le conduit auditif qui va du pavillon de l'oreille jusqu'au tympan. La peau est infectée par une bactérie présente dans l'eau de mer et de piscine, le staphylocoque. Elle survient donc surtout pendant les vacances. Assez douloureuse, elle se traduit par un écoulement dans le conduit auditif sans provoquer de fièvre. Elle se soigne à l'aide de gouttes antibiotiques que l'on met dans l'oreille. Jamais de gouttes dans les oreilles sans avis médical car si le tympan est perforé, cela peut entraîner des lésions des tissus sous-jacents. Le tympan doit toujours être revu après traitement pour vérifier que tout va bien.

Parasitoses: gales, poux, vers intestinaux
Gale: Dans un certain nombre de cas, tout rentre dans l'ordre spontanément avec la croissance de l'enfant. Á défaut, un traitement doit être envisagé. Jusqu'à présent, les petits patients n'avaient que deux solutions: soit prendre des antibiotiques pour éviter les infections et la contamination des reins, soit recourir à la chirurgie. L'intervention nécessitait une hospitalisation d'une semaine. La voie endoscopique leur est aujourd'hui ouverte. Après une légère anesthésie générale, le médecin atteint la vessie grâce à un petit appareil de visualisation en forme de tube. Á l'aide d'une seringue, le chirurgien injecte alors un implant naturel qui empêche l'urine de refluer. L'intervention dure une demi-heure et l'enfant rentre chez lui dans la journée, sans incision ni cicatrice. Utilisé depuis plusieurs années déjà, cette intervention n'a aucun effet secondaire connu. Par ailleurs, ses composants se dégradent en quelques années et l'organisme prend le relais en sécrétant ses propres tissus. Les tests effectués après cinq ans montrent que 8 enfants sur 10 sont définitivement guéris
Poux: Ce parasite bien connu se niche dans la chevelure des enfants. Il est très contagieux mais ne présente aucune gravité. Il se transmet soit par contact direct (d'enfant à enfant) soit par les vêtements. Vous vous en apercevrez en voyant votre enfant se gratter le cuir chevelu. Les poux font environ 2 mm de long et sont plus visibles sur les cheveux blonds. Ce qu'on voit mieux sur les chevelures brunes, ce sont les lentes, petits oeufs ovales attachés aux cheveux. Le médecin (ou le pharmacien) prescrira un insecticide sous forme de lotion, de shampooing ou d'aérosol, à appliquer en deux fois : la première dès la découverte du parasite et la seconde deux semaines plus tard (après l'éclosion des lentes). Pour décrocher les lentes, il vous recommandera d'utiliser chaque jour un peigne fin (en vente en pharmacie) trempé dans du vinaigre chaud. Vous devrez également laver tout le linge de l'enfant (vêtements et literie). Il est conseillé d'appliquer un traitement préventif à toute la famille.
Vers intestinaux: Les parasitoses intestinales sont fréquentes chez les jeunes enfants. Elles sont très répandues dans les crèches et les écoles et se transmettent d'autant plus facilement que les tout-petits touchent à tout et portent tout à leur bouche. Différents signes peuvent vous alerter : diarrhée, constipation, démangeaisons anales, manque d'appétit, maux de ventre, sommeil perturbé. Parmi les parasites les plus fréquemment incriminés, on citera :
- Les oxyures : Ce sont les plus fréquents. Ils peuvent être vus dans les selles sous forme de petits vers blancs mobiles.
- Les ascaris : Ils se transmettent par des fruits, des légumes ou du sable souillé par les déjections des chiens et des chats,
- Le taenia (ou ver solitaire): Il se transmet par l'intermédiaire de la viande de boeuf ou de porc mal cuite ou par certains poissons d'eau douce. On note la présence d'anneaux blancs dans les selles. Chaque parasite a un traitement spécifique, simple et efficace. Pour éviter la réinfestation, il faut couper les ongles très courts, se laver souvent les mains, éviter le grattage et lessiver soigneusement le linge. Tous les membres de la famille doivent être traités.

Phimosis: C'est un rétrécissement de l'orifice du prépuce qui empêche le découvrement du gland. Le phimosis peut être congénital et donc décelé dès la naissance. Dans d'autres cas, on ne le découvre qu'à la puberté.
Symptômes: Vous constatez une rougeur inhabituelle du prépuce, éventuellement une infection. Le sexe de votre tout-petit est en permanence en état d'excitation. Le médecin n'arrive pas à effectuer la manoeuvre de décalottage lors des différentes visites
Traitements: C'est votre médecin qui décidera si un traitement chirurgical s'impose (généralement vers 3-4 ans). Il est indiqué notamment si votre enfant n'arrive pas à uriner normalement. L'intervention consiste alors à retirer ou à élargir le prépuce, ce qui permet de découvrir le gland. Ce geste est habituellement pratiqué sous anesthésie générale. L'inflammation guérit ensuite rapidement grâce à un traitement antiseptique local. Mais, dans de nombreux cas, le phimosis se corrige naturellement avec la croissance, et l'intervention n'est pas nécessaire. Votre médecin vous déconseillera alors toute tentative de décalottage. En effet, des manoeuvres répétées peuvent entraîner des complications, et notamment un paraphimosis. Le recalottage devient impossible et la circoncision d'urgence est la seule solution.

Piqûres d'insectes: Abeilles, guêpes, aoûtats, moustiques... Á la campagne, au bord de la mer, en forêt... votre tout-petit est susceptible de se faire piquer par des insectes. Ces piqûres, parfois douloureuses mais le plus souvent bénignes, peuvent être dangereuses si votre enfant est allergique ou s'il est piqué dans la gorge ou la bouche.
Symptômes: Localement, on distingue souvent un point d'impact rouge et bombé. Dans certains cas, il y a des démangeaisons. Parfois, des signes beaucoup plus inquiétants montrent que l'enfant réagit mal à la piqûre : vomissements, accélération cardiaque, gêne respiratoire, oedème. Votre tout-petit est sans doute allergique et il faut le conduire rapidement à l'hôpital.
Les piqûres dans la bouche sont encore plus dangereuses car elles provoquent un gonflement de la langue et donc une gêne respiratoire. Il faut dans ce cas appeler l'ambulance sans attendre.
Traitements: En cas de piqûre d'hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons, bourdons), il faut retirer le dard à l'aide d'une pince à épiler. Nettoyez ensuite localement avec une lotion antiseptique et appliquez une crème calmante aux propriétés anti-inflammatoires. La zone rouge, douloureuse persistera pendant quelques jours. S'il s'agit d'une piqûre d'araignée, il suffit de désinfecter, d'appliquer un peu de glace et éventuellement une crème. S'il a mal, n'hésitez pas à lui donner du paracétamol.Si votre enfant est piqué par un taon, il faut simplement désinfecter. S'il a très mal, vous pouvez lui donner du paracétamol. Des crèmes vendues en pharmacie permettent de calmer les irritations et les démangeaisons provoquées par les piqûres d'aoutâts. Les piqûres de moustiques sont, quant à elles, très fréquentes. Il faut désinfecter localement et appliquer une crème antihistaminique.
Prévention: A la campagne ou au bord de la mer, protégez le lit et la nacelle du landau avec une moustiquaire, notamment la nuit et au moment de la sieste. Pour les plus grands, utilisez les lotions ou gels répulsifs dès le début de la soirée. Appliquez-les soigneusement sur la peau en suivant la notice. Et pour limiter le risque de piqûre de guêpe ou d'abeille, évitez les tartines de confiture ou les fruits en plein air. Surveillez aussi votre enfant s'il boit une boisson sucrée. Vivement déconseillé également : marcher dans l'herbe pieds nus.

Plaies et bosses: Chutes, coups, bleus, bosses, éraflures, piqûres d'insectes... Le parcours des enfants est souvent semé d'embûches. Mieux vaut connaître les bons gestes et les produits les plus adaptés pour les soigner sans paniquer. L'action de certains médicaments homéopathiques est quelquefois spectaculaire. C'est le cas d'Arnica Montana qui n'a pas son pareil pour soigner bleus, bosses, et autres ecchymoses (sans plaie). Même les joueurs de foot de l'équipe de France l'ont adopté! Un bon plan donc: en avoir toujours de réserve à la maison en dose, en granules ou encore en gel.Que vous alliez au square, à la plage ou en forêt, avant de partir, glissez toujours dans votre sac des lingettes antibactériennes ou un gel nettoyant antibactérien qui s'utilise sans eau. Ces produits ne remplacent pas l'eau et le savon, mais ils vous permettront de lui nettoyer les mains ou une plaie en attendant de désinfecter à la maison. Soyez vigilante car, avant 6 ans, beaucoup d'enfants ont une curiosité débordante et sont peu conscients du danger.

Pneumopathie: Cette infection des poumons (et particulièrement des bronches) peut être d'origine virale ou bactérienne. Elle survient généralement à l'occasion d'une baisse de ses défenses immunitaires. La classique pneumonie due au pneumocoque est rare chez l'enfant. D'autres germes,tels que le streptocoque ou l'haemophilus influenzae, sont plus fréquemment en cause et déclenchent des pneumopathies plutôt sévères chez le nourrisson. A l'âge scolaire, le responsable de la maladie est souvent une mini-bactérie: le mycoplasma pneumoniae.
Symptômes: l'enfant a de la fièvre, il est fatigué, ne se sent pas bien. Il se plaint de maux de tête, de douleurs musculaires. Il tousse avec une toux sèche. En cas de pneumopathie bactérienne, il arrive que l'enfant se plaigne du ventre et vomise (on peut penser qu'il souffre d'appendicite).
Traitements: Une radiographie pulmonaire et une numération sanguine permettent tout d'abord de déterminer si la maladie est d'origine virale ou bactérienne. Le médecin prescrit des antibiotiques dans pratiquement tous les cas, les pneumopathies virales ayant une fâcheuse tendance à se sur-infecter. En général, il ordonne de la pénicilline ou de l'ampicilline. Il faut pratiquer une radio de contrôle après 8 jours de traitement. Certains pneumocoques sont en effet devenus résistants. Si tel est le cas, le médcin doit prescrire un autre antibiotique.

Oxyurose: Extrêmement fréquente chez les enfants d'âge scolaire, cette parasitose n'est pas grave. L'oxyure est un petit ver d'un centimètre de long qui vit dans le gros intestin. Les femelles pondent des oeufs contenant de petites larves au niveau de l'anus (ce qui explique les démangeaisons). Le petit se contamine en suçant ses doigts sales ou en touchant des objets ou du linge contaminés.
Symptômes: L'enfant dort mal, fait des cauchemars, se gratte les fesses,...Il est parfois possible (mais pas toujours) de repèrer des petits vers blancs dans ses selles.
traitements: Parfois le médecin pratique le Scotch-test, qui consiste à appliquer un morceau de cellophane adhésive sur l'anus de l'enfant pour collecter quelques petits oeufs, visibles au microscope. Le médecin prescrit un vermifuge efficace en une seule prise, pour toute la famille. Pour plus de sûreté, une deuxième prise, 20 jours plus tard, est vivement recommandée.
Prévention: Changer toute la literie de l'enfant. Lui couper les ongles bien ras et les brosser systématiquement après qu'il soit allé aux toilettes. Nettoyer soigneusment ses jouets et ses crayons

Pertes blanches: Ces écoulements vulvaires (leucorrhée) sont provoqués chez la fillette par une petite unfection locale. Dans certains cas, une oxyurose peut être à l'origine d'une inflammation (ou vulvite) tenace.
Symptômes: La vulve est rouge, la petite fille se plaint de brûlures locales et de démangeaisons. Sa culotte est tachée.
Traitements: Il faut faire une toilette locale avec un savon acide en écartant les grandes lèvres, puis rincer soigneusement. Sècher ensuite au sèche-cheveux à froid et appliquer un peu d'éosine aqueuse dans les sillons vulvaires pendant une semaine environ. En cas de vaginite associée, un traitement antibiogramme afin d'identifier le germe responsable.
Trévention: Il est préférable d'éviter: les collants ou caleçons trop serrés en Nylon, qui favorisent la macération, les bains moussants et les savons détergents, qui irritent la région vulvaire. Il faut aussi apprendre à la petite fille à faire sa toilette en écartant les grandes lèvres et à s'essuyer d'avant en arrière après être allée à la selle.